Procès de l'ex-prêtre Eric Dejaeger: la Couronne a terminé sa preuve
http://www.985fm.ca/national/nouvelles/proces-de-l-ex-pretre-eric-dejaeger-la-couronne-a-287983.html
Publié par La Presse Canadienne le jeudi 12 décembre 2013 à 18h29. Modifié par Louis Senay à 18h37.
IQALUIT, Nunavut - La Couronne présentait sa preuve pour une dernière journée, jeudi, dans le procès d'un ancien prêtre du Nord canadien faisant face à 80 chefs d'accusation d'agression sexuelle contre des enfants inuits.
Au total, 42 présumées victimes — la voix étranglée par les sanglots —, ont été entendues et ont livré des témoignages déchirants. La plupart d'entre elles étaient issues de la petite communauté inuit d'Igloolik, où Eric Dejaeger se trouvait entre 1978 et 1982 au nom des oblats Marie-Immaculée.
Une femme a raconté comment, à l'âge de 12 ans, elle avait été attachée à un lit et sodomisée. D'autres témoins ont soutenu que Dejaeger les avait forcés à le regarder commettre des actes de bestialité.
Une autre encore a affirmé qu'après avoir été violée par le prêtre, elle avait tenté de nettoyer le sang de ses blessures mais qu'il l'avait assise sur un fauteuil qu'il avait recouvert de sacs à ordures pour prévenir les taches.
Plusieurs d'entre eux, installés dans le box des témoins, se tenaient aussi loin que possible de Dejaeger, qui se trouvait à quelques mètres seulement.
D'autres ont reçu l'autorisation du juge Robert Kilpatrick de regarder l'accusé en face pendant leur témoignage, une pratique inhabituelle en cour.
«Je te pardonne pour ce que tu m'as fait Eric. J'espère que Dieu te pardonne aussi», lui a lancé une femme plus tôt cette semaine.
Dejaeger faisait d'abord face à 76 chefs d'accusation mais au premier jour du procès, un autre chef lui a été imposé ainsi que trois autres, la semaine dernière. L'accusé a plaidé coupable à huit chefs d'accusation.
Sa défense doit être présentée à compter du 20 janvier et devrait s'étendre sur une période de quatre jours.
L'ancien prêtre, accusé une première fois en 1995, avait fui le Canada pour rentrer en Belgique, son pays natal. Les autorités belges l'ont renvoyé au Canada en janvier 2011 après avoir découvert qu'il vivait sur le territoire illégalement.
Publié par La Presse Canadienne le jeudi 12 décembre 2013 à 18h29. Modifié par Louis Senay à 18h37.
IQALUIT, Nunavut - La Couronne présentait sa preuve pour une dernière journée, jeudi, dans le procès d'un ancien prêtre du Nord canadien faisant face à 80 chefs d'accusation d'agression sexuelle contre des enfants inuits.
Au total, 42 présumées victimes — la voix étranglée par les sanglots —, ont été entendues et ont livré des témoignages déchirants. La plupart d'entre elles étaient issues de la petite communauté inuit d'Igloolik, où Eric Dejaeger se trouvait entre 1978 et 1982 au nom des oblats Marie-Immaculée.
Une femme a raconté comment, à l'âge de 12 ans, elle avait été attachée à un lit et sodomisée. D'autres témoins ont soutenu que Dejaeger les avait forcés à le regarder commettre des actes de bestialité.
Une autre encore a affirmé qu'après avoir été violée par le prêtre, elle avait tenté de nettoyer le sang de ses blessures mais qu'il l'avait assise sur un fauteuil qu'il avait recouvert de sacs à ordures pour prévenir les taches.
Plusieurs d'entre eux, installés dans le box des témoins, se tenaient aussi loin que possible de Dejaeger, qui se trouvait à quelques mètres seulement.
D'autres ont reçu l'autorisation du juge Robert Kilpatrick de regarder l'accusé en face pendant leur témoignage, une pratique inhabituelle en cour.
«Je te pardonne pour ce que tu m'as fait Eric. J'espère que Dieu te pardonne aussi», lui a lancé une femme plus tôt cette semaine.
Dejaeger faisait d'abord face à 76 chefs d'accusation mais au premier jour du procès, un autre chef lui a été imposé ainsi que trois autres, la semaine dernière. L'accusé a plaidé coupable à huit chefs d'accusation.
Sa défense doit être présentée à compter du 20 janvier et devrait s'étendre sur une période de quatre jours.
L'ancien prêtre, accusé une première fois en 1995, avait fui le Canada pour rentrer en Belgique, son pays natal. Les autorités belges l'ont renvoyé au Canada en janvier 2011 après avoir découvert qu'il vivait sur le territoire illégalement.
albertonjeudi 12 décembre 2013 - 21:28:47