Affaire du prêtre pédophile Joël Allaz: les capucins parlent
Suisse - 27.02.2017
Source : cath.ch
La province suisse des capucins a complété le 25 février 2017 les informations sur le traitement du cas du Père Joël Allaz qui a abusé de plusieurs dizaines d’enfants durant une trentaine d’années, en Suisse et en France. Dans un communiqué, elle revient notamment sur le rôle et la responsabilité du Père Mauro Jöhri, aujourd’hui ministre général de l’ordre, mis en cause dans la presse alémanique.
Après les révélations de Daniel Pittet sur les viols commis par le Père capucin Joël Allaz, la responsabilité de ses supérieurs successifs est interrogée. Le Père Gervais Aeby, aujourd’hui décédé, Mgr Paul Hinder, devenu évêque d’Arabie du Sud, le Père Mauro Jöhri et le Père Ephrem Bucher sont notamment mis en cause.
Le Père Gervais Aeby est provincial des capucins suisses de 1986 à 1989. Lorsque Daniel Pittet dénonce son abuseur au début avril de 1989, c’est lui qui doit gérer l’affaire. Le Père Joël est alors déplacé à Grenoble. Mais le 19 septembre 1989, au retour d’un voyage au Tchad, le Père Gervais est tué dans l’attentat contre le DC10 de l’UTA, commis par des agents libyens, au-dessus du Ténéré.
Son successeur est le Père Paul Hinder qui occupera cette charge jusqu’en 1995. “Le Père Aeby ne m’a jamais informé des véritables raisons du déplacement du Père Joël en Savoie”, a-t-il expliqué à kath.ch. Et de toute manière la mort l’en a empêché.
Aucun signalement entre 1995 et 2001
Le Père Mauro Jöhri assume ensuite la charge de supérieur des capucins suisses de 1995 à 2001. Durant ces six ans, alors que le Père Joël réside et travaille à Genoble, il n’a connaissance d’aucune nouvelle plainte de victimes contre lui et ne reçoit aucune autre information sur des abus sexuels sur mineurs.
Le Père Ephrem Bucher arrive à la tête des capucins en 2001. Lorsque le cas du Père Joël est révèlé une première fois au grand jour en 2002, il est sous le choc, notamment parce qu’il connaît personnellement le prêtre. Les deux hommes ont partagé ensemble une année de séminaire. Le provincial décide d’aller trouver le prêtre vaudois en France, où il a été muté en 1989. Le prêtre travaille toujours en paroisse, à Grenoble. Il nie avoir récidivé depuis son déplacement en France. Ephrem Bucher explique avoir pris ces affirmations “avec des pincettes”. Il applique à son égard une politique d’isolement, en l’envoyant au couvent de Bron, près de Lyon, où tout travail pastoral lui est interdit. Le provincial lui impose également un suivi psychologique. Dès lors, le Père Joël n’est plus en mesure d’agresser des enfants. Aujourd’hui, l’ancien provincial admet avoir fait preuve de négligence: “On aurait dû creuser davantage au lieu de simplement le déplacer. J’aurais dû signaler le cas à la justice”.
Retour en Suisse en 2005 à la demande du responsable de France
En 2005, le Père Mauro est à nouveau élu supérieur. Le provincial des capucins de France exige alors que le Père Joël soit renvoyé en Suisse. Et c’est ce qui se passe. Pour éviter tout risque de récidive, le Père Mauro retire aux Père Joël le droit de célébrer la messe et lui interdit toute activité pastorale. Il lui interdit aussi de quitter le couvent sans être accompagné. Depuis cette période il n’y pas eu de récidive, explique le communiqué des capucins.
Après l’élection du Père Mauro Jöhri comme ministre général de l’ordre en 2006, Ephrem Bucher reprend la charge de provincial. Aucune autre mesure n’est prise car le Père Joël est sous stricte surveillance dans un couvent.
Le cas de Joël Allaz porté quatre fois devant la justice
Le cas du Père Joël Allaz a également été porté à plusieurs reprises devant la justice civile. En 1995, une première plainte pour abus sexuels a été déposée à Saint-Maurice, en Valais. Elle n’a pas pu être reçue par le juge d’instruction puisqu’elle concernait des cas prescrits, selon la loi de l’époque.
En 2002, le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg instaure la Commission SOS Prévention auprès de laquelle se présentent deux victimes présumées de Joël Allaz. Les informations récoltées par cette commission et autres documents transmis notamment par l’ancien official, Mgr Jean-Claude Périsset, serviront de base pour une enquête judiciaire instruite à Fribourg. La juge d’instruction Yvonne Gendre confirme le 3 novembre 2008 que si l’enquête préliminaire a pu identifier 22 victimes, tous ces cas sont cependant prescrits et dès lors aucune accusation formelle ne peut être recevable. Durant l’enquête préliminaire toutefois, le religieux. mentionne deux autres victimes dont il a abusé en France entre 1992 et 1995. Le dossier est alors transmis au procureur de Grenoble. Le 5 janvier 2012 Joël Allaz est condamné par le tribunal correctionnel de Grenoble à une peine de deux ans de prison avec sursis.
En 2008, après les révélations de la juge fribourgeoises Yvonne Gendre, le procureur général du Jura a ordonné une enquête pour vérifier si le Père Joël avait récidivé dans le Jura où il résidait depuis 2005. L’enquête sera classée sans suite, la police n’ayant enregistré aucun signalement ni aucune plainte de victime jurassienne. Le capucin n’avait pas accès à internet et ne possédait aucun objet ou document compromettant. (cath.ch/mp)
Source : cath.ch
La province suisse des capucins a complété le 25 février 2017 les informations sur le traitement du cas du Père Joël Allaz qui a abusé de plusieurs dizaines d’enfants durant une trentaine d’années, en Suisse et en France. Dans un communiqué, elle revient notamment sur le rôle et la responsabilité du Père Mauro Jöhri, aujourd’hui ministre général de l’ordre, mis en cause dans la presse alémanique.
Après les révélations de Daniel Pittet sur les viols commis par le Père capucin Joël Allaz, la responsabilité de ses supérieurs successifs est interrogée. Le Père Gervais Aeby, aujourd’hui décédé, Mgr Paul Hinder, devenu évêque d’Arabie du Sud, le Père Mauro Jöhri et le Père Ephrem Bucher sont notamment mis en cause.
Le Père Gervais Aeby est provincial des capucins suisses de 1986 à 1989. Lorsque Daniel Pittet dénonce son abuseur au début avril de 1989, c’est lui qui doit gérer l’affaire. Le Père Joël est alors déplacé à Grenoble. Mais le 19 septembre 1989, au retour d’un voyage au Tchad, le Père Gervais est tué dans l’attentat contre le DC10 de l’UTA, commis par des agents libyens, au-dessus du Ténéré.
Son successeur est le Père Paul Hinder qui occupera cette charge jusqu’en 1995. “Le Père Aeby ne m’a jamais informé des véritables raisons du déplacement du Père Joël en Savoie”, a-t-il expliqué à kath.ch. Et de toute manière la mort l’en a empêché.
Aucun signalement entre 1995 et 2001
Le Père Mauro Jöhri assume ensuite la charge de supérieur des capucins suisses de 1995 à 2001. Durant ces six ans, alors que le Père Joël réside et travaille à Genoble, il n’a connaissance d’aucune nouvelle plainte de victimes contre lui et ne reçoit aucune autre information sur des abus sexuels sur mineurs.
Le Père Ephrem Bucher arrive à la tête des capucins en 2001. Lorsque le cas du Père Joël est révèlé une première fois au grand jour en 2002, il est sous le choc, notamment parce qu’il connaît personnellement le prêtre. Les deux hommes ont partagé ensemble une année de séminaire. Le provincial décide d’aller trouver le prêtre vaudois en France, où il a été muté en 1989. Le prêtre travaille toujours en paroisse, à Grenoble. Il nie avoir récidivé depuis son déplacement en France. Ephrem Bucher explique avoir pris ces affirmations “avec des pincettes”. Il applique à son égard une politique d’isolement, en l’envoyant au couvent de Bron, près de Lyon, où tout travail pastoral lui est interdit. Le provincial lui impose également un suivi psychologique. Dès lors, le Père Joël n’est plus en mesure d’agresser des enfants. Aujourd’hui, l’ancien provincial admet avoir fait preuve de négligence: “On aurait dû creuser davantage au lieu de simplement le déplacer. J’aurais dû signaler le cas à la justice”.
Retour en Suisse en 2005 à la demande du responsable de France
En 2005, le Père Mauro est à nouveau élu supérieur. Le provincial des capucins de France exige alors que le Père Joël soit renvoyé en Suisse. Et c’est ce qui se passe. Pour éviter tout risque de récidive, le Père Mauro retire aux Père Joël le droit de célébrer la messe et lui interdit toute activité pastorale. Il lui interdit aussi de quitter le couvent sans être accompagné. Depuis cette période il n’y pas eu de récidive, explique le communiqué des capucins.
Après l’élection du Père Mauro Jöhri comme ministre général de l’ordre en 2006, Ephrem Bucher reprend la charge de provincial. Aucune autre mesure n’est prise car le Père Joël est sous stricte surveillance dans un couvent.
Le cas de Joël Allaz porté quatre fois devant la justice
Le cas du Père Joël Allaz a également été porté à plusieurs reprises devant la justice civile. En 1995, une première plainte pour abus sexuels a été déposée à Saint-Maurice, en Valais. Elle n’a pas pu être reçue par le juge d’instruction puisqu’elle concernait des cas prescrits, selon la loi de l’époque.
En 2002, le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg instaure la Commission SOS Prévention auprès de laquelle se présentent deux victimes présumées de Joël Allaz. Les informations récoltées par cette commission et autres documents transmis notamment par l’ancien official, Mgr Jean-Claude Périsset, serviront de base pour une enquête judiciaire instruite à Fribourg. La juge d’instruction Yvonne Gendre confirme le 3 novembre 2008 que si l’enquête préliminaire a pu identifier 22 victimes, tous ces cas sont cependant prescrits et dès lors aucune accusation formelle ne peut être recevable. Durant l’enquête préliminaire toutefois, le religieux. mentionne deux autres victimes dont il a abusé en France entre 1992 et 1995. Le dossier est alors transmis au procureur de Grenoble. Le 5 janvier 2012 Joël Allaz est condamné par le tribunal correctionnel de Grenoble à une peine de deux ans de prison avec sursis.
En 2008, après les révélations de la juge fribourgeoises Yvonne Gendre, le procureur général du Jura a ordonné une enquête pour vérifier si le Père Joël avait récidivé dans le Jura où il résidait depuis 2005. L’enquête sera classée sans suite, la police n’ayant enregistré aucun signalement ni aucune plainte de victime jurassienne. Le capucin n’avait pas accès à internet et ne possédait aucun objet ou document compromettant. (cath.ch/mp)
albert on lundi 27 février 2017 - 22:16:00
La Réunion : 4 prêtres condamnés en 5 ans pour pédophilie
La Réunion - 23/02/2017
Source : Linfo.re
L’église au coeur d’une nouvelle affaire présumée de pédophilie. Depuis 2012, 4 prêtres réunionnais ont été jugés et condamnés pour des faits similaires.
Bras-Panon : 5 ans de prison ferme pour le père Michel Tual en 2013
Première des quatre affaires à avoir secoué l’Église à La Réunion, l’affaire Michel Thual, en 2009. Âgé de 73 ans, l’ancien curé de Bras-Panon est mis en examen pour 11 agressions sexuelles sur des mineurs, et une tentative de viol. Il est jugé et condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal de Saint-Denis en 2013.
À l’époque, Monseigneur Aubry condamne les agissements de Michel Tual. L’Église de La Réunion se constitue partie civile dans le dossier.
Sainte-Marie : 8 ans de prison ferme pour le père Jacky Hoarau
Toujours en 2009, 2 mois après l’éclatement de l’affaire du père Tual, un autre prêtre est suspecté d’agressions sexuelles et de viols : le curé de Sainte-Marie, Jacky Hoarau. La victime, un adolescent, est un ancien enfant de choeur âgé de 15 ans. Le curé est jugé devant la cour d’assises le 27 avril 2012. Porteur du sida, Jacky Hoarau est condamné à 8 ans de prison ferme.
Lors du procès Monseigneur Aubry reconnaît avoir eu connaissance de la séropositivité et de l’homosexualité du prêtre.
Saint-André : 1 an avec sursis pour le père Jean-Aristène Naramoutou
Autre affaire en 2012, l’ancien curé de Saint-André, Jean-Aristène Naramoutou, écope d’un an de prison avec sursis, pour attouchements sexuels sur un enfant de choeur de 17 ans.
La Source : 4 ans de prison ferme pour le père Jean-Marie Vincent, réduit à l’état laïc
En 2015, autre révélation, le père Jean-Marie Vincent, ancien curé de La Source, est réduit à l’état laïc. En Métropole, l’ancien homme d’église avait déjà passé 4 ans en prison pour agressions sexuelles sur mineur.
Source : Linfo.re
L’église au coeur d’une nouvelle affaire présumée de pédophilie. Depuis 2012, 4 prêtres réunionnais ont été jugés et condamnés pour des faits similaires.
Bras-Panon : 5 ans de prison ferme pour le père Michel Tual en 2013
Première des quatre affaires à avoir secoué l’Église à La Réunion, l’affaire Michel Thual, en 2009. Âgé de 73 ans, l’ancien curé de Bras-Panon est mis en examen pour 11 agressions sexuelles sur des mineurs, et une tentative de viol. Il est jugé et condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal de Saint-Denis en 2013.
À l’époque, Monseigneur Aubry condamne les agissements de Michel Tual. L’Église de La Réunion se constitue partie civile dans le dossier.
Sainte-Marie : 8 ans de prison ferme pour le père Jacky Hoarau
Toujours en 2009, 2 mois après l’éclatement de l’affaire du père Tual, un autre prêtre est suspecté d’agressions sexuelles et de viols : le curé de Sainte-Marie, Jacky Hoarau. La victime, un adolescent, est un ancien enfant de choeur âgé de 15 ans. Le curé est jugé devant la cour d’assises le 27 avril 2012. Porteur du sida, Jacky Hoarau est condamné à 8 ans de prison ferme.
Lors du procès Monseigneur Aubry reconnaît avoir eu connaissance de la séropositivité et de l’homosexualité du prêtre.
Saint-André : 1 an avec sursis pour le père Jean-Aristène Naramoutou
Autre affaire en 2012, l’ancien curé de Saint-André, Jean-Aristène Naramoutou, écope d’un an de prison avec sursis, pour attouchements sexuels sur un enfant de choeur de 17 ans.
La Source : 4 ans de prison ferme pour le père Jean-Marie Vincent, réduit à l’état laïc
En 2015, autre révélation, le père Jean-Marie Vincent, ancien curé de La Source, est réduit à l’état laïc. En Métropole, l’ancien homme d’église avait déjà passé 4 ans en prison pour agressions sexuelles sur mineur.
albert on jeudi 23 février 2017 - 09:32:39
Victime de «200 viols» d'un prêtre pédophile, un Suisse témoigne
Fribourg - 12 février 2017
Source : lapresse.ca
Il a subi environ «200 viols» commis par un prêtre qui a fait, selon lui, «plus de 100» autres victimes: le catholique suisse Daniel Pittet témoigne de son combat contre les abus sexuels dans un livre à paraître jeudi dans les pays francophones.
Daniel Pittet, 57 ans, qui vit dans le canton suisse de Fribourg, a rencontré le pape François en 2015. Le souverain pontife a accepté de préfacer son ouvrage, «Mon Père, je vous pardonne» (éditions Philippe Rey), en notant que «des témoignages comme le sien» font «la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l'Église», touchée par des scandales pédophiles de la France à l'Australie.
Cet ancien moine a attendu près de 20 ans avant de se confier à la justice ecclésiastique, après avoir appris que Joël Allaz, frère capucin suisse, avait fait au moins une autre victime. Le prêtre a été prestement déplacé en France, dans le diocèse de Grenoble (sud-est), où il a été nommé en 1989 dans une paroisse couvrant quatre communes.
En 2003, à la suite de nouveaux soupçons, le père Allaz est transféré à la fraternité des capucins de Bron, près de Lyon (centre-est), sans ministère pastoral.
Mais il faudra attendre de nouvelles révélations pour qu'une enquête de police soit diligentée: elle fera état en 2008 de 24 victimes d'abus sexuels - des crimes pour la plupart prescrits - commis entre 1958 et 1995, en Suisse et en France. Joël Allaz écopera de deux ans de prison avec sursis en décembre 2011.
Daniel Pittet a été reconnu victime et indemnisé par son diocèse de Fribourg et l'ordre des frères mineurs capucins. Mais une enquête de la justice ecclésiastique, ouverte en 2002 à Grenoble, a été refermée l'année suivante «pour manque de preuves».
«Jamais réduit à l'état laïc», déplore Daniel Pittet, le frère capucin, 76 ans, vit encore aujourd'hui en communauté, en Suisse. «Il peut quand même sortir de son couvent...», s'alarme sa victime, convaincue qu'«un pédophile pervers le reste toute sa vie».
Autre lien
Source : lapresse.ca
Il a subi environ «200 viols» commis par un prêtre qui a fait, selon lui, «plus de 100» autres victimes: le catholique suisse Daniel Pittet témoigne de son combat contre les abus sexuels dans un livre à paraître jeudi dans les pays francophones.
Daniel Pittet, 57 ans, qui vit dans le canton suisse de Fribourg, a rencontré le pape François en 2015. Le souverain pontife a accepté de préfacer son ouvrage, «Mon Père, je vous pardonne» (éditions Philippe Rey), en notant que «des témoignages comme le sien» font «la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l'Église», touchée par des scandales pédophiles de la France à l'Australie.
Cet ancien moine a attendu près de 20 ans avant de se confier à la justice ecclésiastique, après avoir appris que Joël Allaz, frère capucin suisse, avait fait au moins une autre victime. Le prêtre a été prestement déplacé en France, dans le diocèse de Grenoble (sud-est), où il a été nommé en 1989 dans une paroisse couvrant quatre communes.
En 2003, à la suite de nouveaux soupçons, le père Allaz est transféré à la fraternité des capucins de Bron, près de Lyon (centre-est), sans ministère pastoral.
Mais il faudra attendre de nouvelles révélations pour qu'une enquête de police soit diligentée: elle fera état en 2008 de 24 victimes d'abus sexuels - des crimes pour la plupart prescrits - commis entre 1958 et 1995, en Suisse et en France. Joël Allaz écopera de deux ans de prison avec sursis en décembre 2011.
Daniel Pittet a été reconnu victime et indemnisé par son diocèse de Fribourg et l'ordre des frères mineurs capucins. Mais une enquête de la justice ecclésiastique, ouverte en 2002 à Grenoble, a été refermée l'année suivante «pour manque de preuves».
«Jamais réduit à l'état laïc», déplore Daniel Pittet, le frère capucin, 76 ans, vit encore aujourd'hui en communauté, en Suisse. «Il peut quand même sortir de son couvent...», s'alarme sa victime, convaincue qu'«un pédophile pervers le reste toute sa vie».
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Autre lien
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albert on lundi 13 février 2017 - 02:13:43
En Australie, sept pour cent des prêtres ont été accusés de pédophilie
Australie - 06/02/2017
Source : AFP
Sept pour cent des prêtres catholiques australiens ont fait l'objet d'accusations d'abus sexuels sur des enfants entre 1950 et 2010 sans que les soupçons ne débouchent sur des investigations, selon les chiffres publiés lundi devant une commission qui enquête sur la pédophilie dans l'Eglise.
Cette commission d'enquête royale s'intéresse depuis 2013 aux réponses institutionnelles apportées aux accusations de pédophilie. Elle a recueilli des témoignages éprouvants de multiples victimes et après quatre années d'investigations, l'avocate qui préside à ses travaux a rendu publiques les statistiques révélant l'ampleur des abus.
Selon ces données, 4.444 faits de pédophilie ont été signalés aux autorités de l'Eglise.
"Entre 1950 et 2010, globalement, sept pour cent des prêtres étaient des auteurs présumés" d'abus sexuels sur des enfants, a déclaré Gail Furness. Dans certains diocèses, la proportion atteignait 15% de prêtres soupçonnés de pédophilie. "Les récits sont similaires et déprimants. Les enfants étaient ignorés, ou pire, punis. Les accusations ne faisaient l'objet d'aucune enquête". "Les prêtres et les (figures) religieuses étaient déplacés", a-t-elle ajouté. "Les paroisses et les communautés vers lesquelles ils étaient transférés ignoraient tout de leur passé. Les documents n'étaient pas conservés et ils étaient détruits. Le secret était le maître-mot, les choses étaient étouffées".
La moyenne d'âge des victimes était de 10 ans pour les filles et de 11 ans pour les garçons. Des 1.880 pédophiles présumés, 90% étaient des hommes.
L'ordre de St John of God Brothers est soupçonné des pires abus, avec 40% de ses membres accusés de pédophilie.
La commission a entendu des milliers de survivants. Elle a enquêté sur l'Eglise mais aussi les écoles, les orphelinats, l'armée, les associations de jeunesse ou les clubs sportifs, après plus d'une décennie de pressions.
L'Eglise australienne a mis en place un Conseil de la vérité, de la justice et de la cicatrisation pour faire face.
"Ces chiffres sont choquants, ils sont tragiques, ils sont indéfendables", a déclaré son directeur Francis Sullivan devant la commission. "Ces données, ajoutées à tout ce qu'on a entendu ces quatre dernières années, ne peuvent être interprétées que d'une seule manière: c'est l'échec massif de l'Eglise catholique d'Australie à protéger les enfants des abus. En tant que catholiques, nous baissons honteusement la tête".
Le Vatican suit les travaux de la Commission de près.
Le plus haut représentant de l'Eglise catholique en Australie, le cardinal George Pell, "ministre" de l'Economie du Vatican, a été entendu par la commission sur sa réaction face aux accusations de pédophilie parmi les prêtres dans l'Etat de Victoria dans les années 1970.
Le cardinal a également été accusé personnellement d'abus lorsqu'il était l'archevêque de Sydney en 2002, ce qu'il dément catégoriquement.
Source : AFP
Sept pour cent des prêtres catholiques australiens ont fait l'objet d'accusations d'abus sexuels sur des enfants entre 1950 et 2010 sans que les soupçons ne débouchent sur des investigations, selon les chiffres publiés lundi devant une commission qui enquête sur la pédophilie dans l'Eglise.
Cette commission d'enquête royale s'intéresse depuis 2013 aux réponses institutionnelles apportées aux accusations de pédophilie. Elle a recueilli des témoignages éprouvants de multiples victimes et après quatre années d'investigations, l'avocate qui préside à ses travaux a rendu publiques les statistiques révélant l'ampleur des abus.
Selon ces données, 4.444 faits de pédophilie ont été signalés aux autorités de l'Eglise.
"Entre 1950 et 2010, globalement, sept pour cent des prêtres étaient des auteurs présumés" d'abus sexuels sur des enfants, a déclaré Gail Furness. Dans certains diocèses, la proportion atteignait 15% de prêtres soupçonnés de pédophilie. "Les récits sont similaires et déprimants. Les enfants étaient ignorés, ou pire, punis. Les accusations ne faisaient l'objet d'aucune enquête". "Les prêtres et les (figures) religieuses étaient déplacés", a-t-elle ajouté. "Les paroisses et les communautés vers lesquelles ils étaient transférés ignoraient tout de leur passé. Les documents n'étaient pas conservés et ils étaient détruits. Le secret était le maître-mot, les choses étaient étouffées".
La moyenne d'âge des victimes était de 10 ans pour les filles et de 11 ans pour les garçons. Des 1.880 pédophiles présumés, 90% étaient des hommes.
L'ordre de St John of God Brothers est soupçonné des pires abus, avec 40% de ses membres accusés de pédophilie.
La commission a entendu des milliers de survivants. Elle a enquêté sur l'Eglise mais aussi les écoles, les orphelinats, l'armée, les associations de jeunesse ou les clubs sportifs, après plus d'une décennie de pressions.
L'Eglise australienne a mis en place un Conseil de la vérité, de la justice et de la cicatrisation pour faire face.
"Ces chiffres sont choquants, ils sont tragiques, ils sont indéfendables", a déclaré son directeur Francis Sullivan devant la commission. "Ces données, ajoutées à tout ce qu'on a entendu ces quatre dernières années, ne peuvent être interprétées que d'une seule manière: c'est l'échec massif de l'Eglise catholique d'Australie à protéger les enfants des abus. En tant que catholiques, nous baissons honteusement la tête".
Le Vatican suit les travaux de la Commission de près.
Le plus haut représentant de l'Eglise catholique en Australie, le cardinal George Pell, "ministre" de l'Economie du Vatican, a été entendu par la commission sur sa réaction face aux accusations de pédophilie parmi les prêtres dans l'Etat de Victoria dans les années 1970.
Le cardinal a également été accusé personnellement d'abus lorsqu'il était l'archevêque de Sydney en 2002, ce qu'il dément catégoriquement.
albert on mardi 07 février 2017 - 00:34:52
Pédophilie dans l’Eglise : une soixantaine d’affaires aux mains de la justice
France - 23 janvier 2017
Source : Libération
Les 106 diocèses de l’Hexagone ont été priés de livrer leurs données dans le cadre d’une enquête interne de la Conférence des évêques de France. Des chiffres inédits mais qui ne disent qu’une partie de la réalité.
Surtout pas de triomphalisme. «Neuf, c’est toujours neuf de trop», s’empresse de dire Ségolaine Moog, déléguée pour la lutte contre la pédophilie à la Conférence des évêques de France (CEF). Neuf ? C’est le nombre de clercs (c’est-à-dire des prêtres ou des diacres, le grade en dessous) actuellement incarcérés pour des faits d’abus sexuels sur mineurs. D’un point de vue judiciaire, les affaires de pédophilie concerneraient, selon une enquête interne de la CEF, une soixantaine de clercs catholiques. Parmi eux, 37 ont déjà purgé leur peine et 26 font l’objet d’une mise en examen. Depuis plusieurs mois, les évêques catholiques promettaient de donner des chiffres à la suite du scandale qu’a provoqué, à Lyon, l’affaire de l’abbé Bernard P. Aucun bilan n’avait été établi par l’institution depuis 2010 et les 106 diocèses de l’Hexagone ont donc été priés (non sans réticence pour certains) de livrer leurs données.
«Le principal enseignement de l’enquête, c’est que cela nous permet d’objectiver un volume d’affaires», poursuit Ségolaine Moog. Toutefois, cette soixantaine de dossiers n’est qu’une petite partie de la réalité des cas de pédophilie dans l’Eglise catholique en France. Cela pourrait paraître très peu eu égard au nombre de prêtres, en exercice en France, à peu près 12 000 actuellement ; ce que ne manqueront pas de souligner un certain nombre de milieux conservateurs qui estiment que les affaires de pédophilie sont instrumentalisées contre l’Eglise.
«Il faut souvent beaucoup de temps aux victimes»
En fait, la configuration est très complexe. «Depuis six ans, 137 signalements de faits pédo-criminels ont eu lieu auprès des procureurs de la République par l’Eglise», relève l’enquête de la CEF. Et selon le décompte de l’institution, 222 victimes se sont manifestées, ces dernières années, auprès des diocèses. Pour 60% d’entre elles, les faits remontent au-delà des années 70 et du coup, sont prescrits. «Il faut souvent beaucoup de temps aux victimes pour raconter ce qu’elles ont subi», précise Ségolaine Moog, une constante dans les affaires de pédophilie. Manque aussi, dans l’enquête des évêques, le nombre de prêtres qui ont été renvoyés de leur institution. Pour les affaires les plus graves, le droit canonique (le droit interne de l’Eglise) prévoit de défroquer ceux-ci, une procédure mise en route après les condamnations par la justice. Pour sa part, l’association La Parole libérée avait révélé, à l’automne, avoir reçu le témoignage de plus de 400 victimes.
Source : Libération
Les 106 diocèses de l’Hexagone ont été priés de livrer leurs données dans le cadre d’une enquête interne de la Conférence des évêques de France. Des chiffres inédits mais qui ne disent qu’une partie de la réalité.
Surtout pas de triomphalisme. «Neuf, c’est toujours neuf de trop», s’empresse de dire Ségolaine Moog, déléguée pour la lutte contre la pédophilie à la Conférence des évêques de France (CEF). Neuf ? C’est le nombre de clercs (c’est-à-dire des prêtres ou des diacres, le grade en dessous) actuellement incarcérés pour des faits d’abus sexuels sur mineurs. D’un point de vue judiciaire, les affaires de pédophilie concerneraient, selon une enquête interne de la CEF, une soixantaine de clercs catholiques. Parmi eux, 37 ont déjà purgé leur peine et 26 font l’objet d’une mise en examen. Depuis plusieurs mois, les évêques catholiques promettaient de donner des chiffres à la suite du scandale qu’a provoqué, à Lyon, l’affaire de l’abbé Bernard P. Aucun bilan n’avait été établi par l’institution depuis 2010 et les 106 diocèses de l’Hexagone ont donc été priés (non sans réticence pour certains) de livrer leurs données.
«Le principal enseignement de l’enquête, c’est que cela nous permet d’objectiver un volume d’affaires», poursuit Ségolaine Moog. Toutefois, cette soixantaine de dossiers n’est qu’une petite partie de la réalité des cas de pédophilie dans l’Eglise catholique en France. Cela pourrait paraître très peu eu égard au nombre de prêtres, en exercice en France, à peu près 12 000 actuellement ; ce que ne manqueront pas de souligner un certain nombre de milieux conservateurs qui estiment que les affaires de pédophilie sont instrumentalisées contre l’Eglise.
«Il faut souvent beaucoup de temps aux victimes»
En fait, la configuration est très complexe. «Depuis six ans, 137 signalements de faits pédo-criminels ont eu lieu auprès des procureurs de la République par l’Eglise», relève l’enquête de la CEF. Et selon le décompte de l’institution, 222 victimes se sont manifestées, ces dernières années, auprès des diocèses. Pour 60% d’entre elles, les faits remontent au-delà des années 70 et du coup, sont prescrits. «Il faut souvent beaucoup de temps aux victimes pour raconter ce qu’elles ont subi», précise Ségolaine Moog, une constante dans les affaires de pédophilie. Manque aussi, dans l’enquête des évêques, le nombre de prêtres qui ont été renvoyés de leur institution. Pour les affaires les plus graves, le droit canonique (le droit interne de l’Eglise) prévoit de défroquer ceux-ci, une procédure mise en route après les condamnations par la justice. Pour sa part, l’association La Parole libérée avait révélé, à l’automne, avoir reçu le témoignage de plus de 400 victimes.
albert on lundi 23 janvier 2017 - 10:19:32
Pédophilie : à Lourdes, les évêques demandent pardon pour leur '"silence coupable'"
Lourdes- 07/11/2016
Source : France 24
Après des mois de scandales face aux abus sexuels dans l’Église catholique, les évêques de France, réunis à Lourdes, demandent pardon lundi pour leur "silence souvent coupable"
Messe, vêpres et jeûne pour les victimes de pédophilie : les 115 évêques de France, réunis à Lourdes pour leur grande assemblée annuelle d'automne, demandent pardon ce lundi 7 novembre pour leur "silence souvent coupable".
Le principe de ce "temps de prière et de pénitence" avait été annoncé en septembre par le Vatican, à l'initiative du pape François, qui a laissé à chaque conférence épiscopale le choix de la date et des modalités. Les évêques en activité présents à Lourdes en profitent pour vivre cette initiative collective inédite, marquée par un jeûne.
Cette journée revêt une dimension particulière en France, dont l'glise est touchée depuis plusieurs mois par des révélations en chaîne d'affaires de pédophilie ou d'abus sexuels impliquant des prêtres.
L'emblématique affaire du père Bernard Preynat, prêtre lyonnais soupçonné d'avoir abusé de près de 70 jeunes scouts, a fortement terni l'image du cardinal Philippe Barbarin, même si l'enquête pour non-dénonciation visant le primat des Gaules a été classée sans suite. L'onde de choc s'est propagée dans les diocèses de France, d'autant que d'autres cas ont été signalés ou ont resurgi à Paris, Montauban, Toulouse, Clermont-Ferrand, Orléans, Bayonne, en Guyane...
"Potentiellement une bonne chose, si… "
L'Église a été pressée de réagir, jusque dans les rangs de ses fidèles les plus engagés, habités par l'"humiliation" et la "honte", selon les mots de la journaliste Isabelle de Gaulmyn, qui a consacré un livre à l'affaire Preynat.
La Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé mi-avril une série de mesures, dont une boîte mail dédiée au recueil de la parole des victimes. Une centaine de courriels ont été reçus en six mois pour des abus sexuels souvent antérieurs à 1970.
L'homélie de la messe de lundi sera dite par Mgr Luc Crepy, responsable de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP), une instance aux moyens renforcés depuis le printemps dernier. En fin d'après-midi, l'évêque du Puy-en-Velay fera un point d'étape sur les mesures engagées ces derniers mois, avec notamment la mise en œuvre de dispositifs d'accueil et d'écoute des victimes couvrant désormais tout le territoire français. En fin d'après-midi, les vêpres seront "solennisées" pour l'occasion. "Une parole de victime qui dit sa souffrance, sa douleur, son ressentiment" y sera entendue par les évêques, à huis clos, a précisé à l'AFP Mgr Crepy.
L'association La Parole libérée, à l'origine de l'affaire lyonnaise, reste perplexe. "Le temps de prière de lundi, les cellules d'écoute sont potentiellement une bonne chose, mais s'il n'y pas de volonté de l'Eglise derrière, c'est insuffisant", estime son président, François Devaux.
Avec AFP
Source : France 24
Après des mois de scandales face aux abus sexuels dans l’Église catholique, les évêques de France, réunis à Lourdes, demandent pardon lundi pour leur "silence souvent coupable"
Messe, vêpres et jeûne pour les victimes de pédophilie : les 115 évêques de France, réunis à Lourdes pour leur grande assemblée annuelle d'automne, demandent pardon ce lundi 7 novembre pour leur "silence souvent coupable".
Le principe de ce "temps de prière et de pénitence" avait été annoncé en septembre par le Vatican, à l'initiative du pape François, qui a laissé à chaque conférence épiscopale le choix de la date et des modalités. Les évêques en activité présents à Lourdes en profitent pour vivre cette initiative collective inédite, marquée par un jeûne.
Cette journée revêt une dimension particulière en France, dont l'glise est touchée depuis plusieurs mois par des révélations en chaîne d'affaires de pédophilie ou d'abus sexuels impliquant des prêtres.
L'emblématique affaire du père Bernard Preynat, prêtre lyonnais soupçonné d'avoir abusé de près de 70 jeunes scouts, a fortement terni l'image du cardinal Philippe Barbarin, même si l'enquête pour non-dénonciation visant le primat des Gaules a été classée sans suite. L'onde de choc s'est propagée dans les diocèses de France, d'autant que d'autres cas ont été signalés ou ont resurgi à Paris, Montauban, Toulouse, Clermont-Ferrand, Orléans, Bayonne, en Guyane...
"Potentiellement une bonne chose, si… "
L'Église a été pressée de réagir, jusque dans les rangs de ses fidèles les plus engagés, habités par l'"humiliation" et la "honte", selon les mots de la journaliste Isabelle de Gaulmyn, qui a consacré un livre à l'affaire Preynat.
La Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé mi-avril une série de mesures, dont une boîte mail dédiée au recueil de la parole des victimes. Une centaine de courriels ont été reçus en six mois pour des abus sexuels souvent antérieurs à 1970.
L'homélie de la messe de lundi sera dite par Mgr Luc Crepy, responsable de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP), une instance aux moyens renforcés depuis le printemps dernier. En fin d'après-midi, l'évêque du Puy-en-Velay fera un point d'étape sur les mesures engagées ces derniers mois, avec notamment la mise en œuvre de dispositifs d'accueil et d'écoute des victimes couvrant désormais tout le territoire français. En fin d'après-midi, les vêpres seront "solennisées" pour l'occasion. "Une parole de victime qui dit sa souffrance, sa douleur, son ressentiment" y sera entendue par les évêques, à huis clos, a précisé à l'AFP Mgr Crepy.
L'association La Parole libérée, à l'origine de l'affaire lyonnaise, reste perplexe. "Le temps de prière de lundi, les cellules d'écoute sont potentiellement une bonne chose, mais s'il n'y pas de volonté de l'Eglise derrière, c'est insuffisant", estime son président, François Devaux.
Avec AFP
albert on mardi 08 novembre 2016 - 00:50:00
Pédophilie dans l’Eglise: En six mois, 90 victimes de prêtres se sont manifestées
Lourdes - 07 novembre 2016
Source : 20 MINUTES
Les 120 évêques de France se réunissent, ce lundi à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pour un moment de pénitence et de prière pour les victimes de pédophilie…
Une messe pour « le pardon des pêchés ». Un jeûne en guise de déjeuner. Et des vêpres durant lesquelles « résonnera la parole des victimes ». Réunis à Lourdes (Hautes-Pyrénées) en assemblée plénière, les 120 évêques de France doivent, à la demande du pape François, consacrer leur journée de lundi à la pénitence et à la prière en mémoire des victimes d’actes de pédophilie.
Un cérémonial qui fait suite à des mois de scandales ayant secoué l’Eglise catholique, particulièrement dans le diocèse de Lyon (Rhône) où le cardinal Barbarin a été accusé d’avoir « couvert » les agissements de plusieurs prêtres pédophiles. « Il y a six mois, l’Eglise demandait de prier pour Barbarin. Aujourd’hui, elle demande de prier pour les victimes, se félicite Bertrand Virieux, lui-même abusé durant son enfant et cofondateur de l’association de victimes La Parole libérée. Les choses évoluent. »
Des « mesures conservatoires » à l’encontre de « quelques » religieux
L’Eglise doit d’ailleurs profiter de cette assemblée pour faire « un point d’étape » sur les mesures mises en place, depuis avril, pour lutter contre la pédophilie en son sein. Selon nos informations, environ 90 victimes se sont manifestées par le biais de la boîte email (paroledevictimes@cef.fr) ouverte il y a six mois. La grande majorité d’entre eux -parfois sous couvert d’anonymat- y ont relaté des faits d’abus anciens, voire très anciens, certains remontant même aux années 1940.
« La plupart de ces faits étaient déjà connus et judiciarisés, assure Ségolaine Moog, responsable de la Cellule de lutte contre la pédophilie à la Conférence des évêques de France. Mais nous avons eu quelques révélations. » Pour chacune d’entre elle, un signalement a été fait à la justice. L’Eglise assure aussi avoir pris des « mesures conservatoires » à l’encontre de « quelques » religieux, sans toutefois accepter d’en dévoiler le nombre précis.
« On peut difficilement être pédophile dans l’Eglise aujourd’hui »
Psychologues, prêtres, associations : si les intervenants varient d’un endroit à l’autre, des cellules d’écoutes ont été mises en place dans tous les diocèses. « Même si les faits d’abus sont déjà connus, les victimes ont besoin de parler et surtout d’avoir le sentiment d’être écoutées », résume le père Laurent Berthout qui s’occupe de la cellule de Bayeux (Calvados). « Il a fallu se battre pendant dix ans mais je pense que l’on peut difficilement être pédophile dans l’Eglise aujourd’hui », admet Bertrand Virieux.
Source : 20 MINUTES
Les 120 évêques de France se réunissent, ce lundi à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pour un moment de pénitence et de prière pour les victimes de pédophilie…
Une messe pour « le pardon des pêchés ». Un jeûne en guise de déjeuner. Et des vêpres durant lesquelles « résonnera la parole des victimes ». Réunis à Lourdes (Hautes-Pyrénées) en assemblée plénière, les 120 évêques de France doivent, à la demande du pape François, consacrer leur journée de lundi à la pénitence et à la prière en mémoire des victimes d’actes de pédophilie.
Un cérémonial qui fait suite à des mois de scandales ayant secoué l’Eglise catholique, particulièrement dans le diocèse de Lyon (Rhône) où le cardinal Barbarin a été accusé d’avoir « couvert » les agissements de plusieurs prêtres pédophiles. « Il y a six mois, l’Eglise demandait de prier pour Barbarin. Aujourd’hui, elle demande de prier pour les victimes, se félicite Bertrand Virieux, lui-même abusé durant son enfant et cofondateur de l’association de victimes La Parole libérée. Les choses évoluent. »
Des « mesures conservatoires » à l’encontre de « quelques » religieux
L’Eglise doit d’ailleurs profiter de cette assemblée pour faire « un point d’étape » sur les mesures mises en place, depuis avril, pour lutter contre la pédophilie en son sein. Selon nos informations, environ 90 victimes se sont manifestées par le biais de la boîte email (paroledevictimes@cef.fr) ouverte il y a six mois. La grande majorité d’entre eux -parfois sous couvert d’anonymat- y ont relaté des faits d’abus anciens, voire très anciens, certains remontant même aux années 1940.
« La plupart de ces faits étaient déjà connus et judiciarisés, assure Ségolaine Moog, responsable de la Cellule de lutte contre la pédophilie à la Conférence des évêques de France. Mais nous avons eu quelques révélations. » Pour chacune d’entre elle, un signalement a été fait à la justice. L’Eglise assure aussi avoir pris des « mesures conservatoires » à l’encontre de « quelques » religieux, sans toutefois accepter d’en dévoiler le nombre précis.
« On peut difficilement être pédophile dans l’Eglise aujourd’hui »
Psychologues, prêtres, associations : si les intervenants varient d’un endroit à l’autre, des cellules d’écoutes ont été mises en place dans tous les diocèses. « Même si les faits d’abus sont déjà connus, les victimes ont besoin de parler et surtout d’avoir le sentiment d’être écoutées », résume le père Laurent Berthout qui s’occupe de la cellule de Bayeux (Calvados). « Il a fallu se battre pendant dix ans mais je pense que l’on peut difficilement être pédophile dans l’Eglise aujourd’hui », admet Bertrand Virieux.
albert on lundi 07 novembre 2016 - 21:33:49
Quel sens donner aux intentions de prière en faveur des victimes de pédophilie ? (Vidéo)
Rhône-Alpes- 06 novembre 2016
Source : France 3 Rhône-Alpes
Demain, dans toutes les églises de France et à chaque office, les intentions de prière iront aux victimes de pédophilie. Nous avons interrogé deux d'entre elles, dans le Rhône, où plusieurs scandales ont éclaboussé l'évêché. Mais quelle valeur accordent-elles à ce geste de l'Eglise ?
Nous les avions rencontrés au fil des mois qui se sont écoulés. Il y a Nanou. Elle a été agressée sexuellement par des pères maristes quand elle était enfant. Elle avait retrouvé l'un de ses agresseurs et porté plainte. Alexandre, lui, est l'une des soixante-dix victimes du père Bernard Preynat à Sainte-Foy-les-Lyon. Il est et membre de l'association la Parole Libérée qui a révélé toute l'affaire à Lyon.
Que pensent-ils de la journée de demain en hommage aux victimes de prêtres pédophiles organisée par la confèrence des évêques?
Les réponses avec Sylvie Cozzolino et Sylvie Adam (Vidéo ) : Repentance de l'Eglise
Source : France 3 Rhône-Alpes
Demain, dans toutes les églises de France et à chaque office, les intentions de prière iront aux victimes de pédophilie. Nous avons interrogé deux d'entre elles, dans le Rhône, où plusieurs scandales ont éclaboussé l'évêché. Mais quelle valeur accordent-elles à ce geste de l'Eglise ?
Nous les avions rencontrés au fil des mois qui se sont écoulés. Il y a Nanou. Elle a été agressée sexuellement par des pères maristes quand elle était enfant. Elle avait retrouvé l'un de ses agresseurs et porté plainte. Alexandre, lui, est l'une des soixante-dix victimes du père Bernard Preynat à Sainte-Foy-les-Lyon. Il est et membre de l'association la Parole Libérée qui a révélé toute l'affaire à Lyon.
Que pensent-ils de la journée de demain en hommage aux victimes de prêtres pédophiles organisée par la confèrence des évêques?
Les réponses avec Sylvie Cozzolino et Sylvie Adam (Vidéo ) : Repentance de l'Eglise
albert on dimanche 06 novembre 2016 - 21:46:33
L'Eglise de Guam poursuivie pour pédophilie
Guam - 02.11.2016
Source : 24 heures
Eglise catholique
Quatre ex-enfants de choeur ont attaqué l'Eglise pour agressions sexuelles dans cette île du Pacifique.
Quatre anciens enfants de choeur ont engagé des poursuites contre l'Eglise catholique à Guam, pour des agressions sexuelles dont ils auraient été victimes de la part de deux prêtres dans ce territoire américain du Pacifique dans les années 1950 et 1970.
Les quatre hommes ont déposé plainte séparément devant la Cour supérieure de Guam mardi, et trois d'entre eux accusent spécifiquement l'archevêque Anthony Apuron de les avoir agressés alors qu'ils étaient enfants.
L'archevêque, qui nie les faits, a renoncé à sa charge et attend actuellement son procès canonique à Rome. Ces accusations, qui ont refait surface début 2016, remontent aux années 1970, alors qu'Anthony Apuron n'était encore que prêtre.
Prescription levée
Dans la quatrième plainte, un autre ancien enfant de choeur affirme avoir été la victime d'un autre prêtre, Louis Brouillard, dans les années 1950.
«Ces plaintes vont permettre à l'Eglise de soigner ce cancer causé par ces prêtres pédophiles et de restaurer l'Eglise catholique dans sa gloire», a plaidé Me David Lujan, le représentant des quatre plaignants, sans révéler le montant des dommages et intérêts demandés.
En septembre le gouvernement de Guam avait levé la prescription pour les faits d'agressions sexuelles sur mineurs, permettant à ces plaignants d'engager des poursuites.
Faillite
Un représentant du pape François avait alors dénoncé cette mesure, estimant qu'elle risquait de mener à de nombreuses plaintes et à la faillite financière de l'Eglise catholique locale.
Mais cette crainte a encore été balayée par Me Lujan mardi: «Après tout, l'Eglise a survécu à tous les empires et à tous les gouvernements humains. L'Eglise va se réformer et en sortir grandie».
En l'absence de Mgr Apuron, l'archidiocèse d'Agana va être géré à partir de la fin novembre par Michael Byrnes, un prêtre américain dépêché sur place par le Vatican. (afp/nxp)
Source : 24 heures
Eglise catholique
Quatre ex-enfants de choeur ont attaqué l'Eglise pour agressions sexuelles dans cette île du Pacifique.
Quatre anciens enfants de choeur ont engagé des poursuites contre l'Eglise catholique à Guam, pour des agressions sexuelles dont ils auraient été victimes de la part de deux prêtres dans ce territoire américain du Pacifique dans les années 1950 et 1970.
Les quatre hommes ont déposé plainte séparément devant la Cour supérieure de Guam mardi, et trois d'entre eux accusent spécifiquement l'archevêque Anthony Apuron de les avoir agressés alors qu'ils étaient enfants.
L'archevêque, qui nie les faits, a renoncé à sa charge et attend actuellement son procès canonique à Rome. Ces accusations, qui ont refait surface début 2016, remontent aux années 1970, alors qu'Anthony Apuron n'était encore que prêtre.
Prescription levée
Dans la quatrième plainte, un autre ancien enfant de choeur affirme avoir été la victime d'un autre prêtre, Louis Brouillard, dans les années 1950.
«Ces plaintes vont permettre à l'Eglise de soigner ce cancer causé par ces prêtres pédophiles et de restaurer l'Eglise catholique dans sa gloire», a plaidé Me David Lujan, le représentant des quatre plaignants, sans révéler le montant des dommages et intérêts demandés.
En septembre le gouvernement de Guam avait levé la prescription pour les faits d'agressions sexuelles sur mineurs, permettant à ces plaignants d'engager des poursuites.
Faillite
Un représentant du pape François avait alors dénoncé cette mesure, estimant qu'elle risquait de mener à de nombreuses plaintes et à la faillite financière de l'Eglise catholique locale.
Mais cette crainte a encore été balayée par Me Lujan mardi: «Après tout, l'Eglise a survécu à tous les empires et à tous les gouvernements humains. L'Eglise va se réformer et en sortir grandie».
En l'absence de Mgr Apuron, l'archidiocèse d'Agana va être géré à partir de la fin novembre par Michael Byrnes, un prêtre américain dépêché sur place par le Vatican. (afp/nxp)
albert on mercredi 02 novembre 2016 - 16:43:00
Plus de 15 ans de scandales de pédophilie font trembler le clergé français
France - 13 octobre 2016
Source : LeParisien
10 juin 2000 - Les premiers scandales
La cour d'assises du Calvados condamne à 18 ans de réclusion criminelle l'abbé René Bissey pour viols et agressions sexuelles sur onze mineurs entre 1987 et 1996. Le prêtre fait appel puis se désiste pour éviter un nouveau procès. «Grâce à l'incarcération, grâce au procès et aux docteurs, j'ai pris conscience que j'étais un criminel, mot que j'avais jusque-là refusé. Je demande pardon aux familles et aux enfants», a-t-il déclaré durant son procès.
6 août 2001 - L'Eglise perquisitionnée
Un prêtre de la congrégation Saint-Jean est soupçonné d’avoir profité de son influence pour abuser sexuellement d’une jeune femme à son domicile de Boulogne Billancourt (Hauts-de-Seine). Dans le cadre de l’enquête, une perquisition est ordonnée dans le tribunal ecclésiastique de Lyon, où sont examinées les reconnaissances de nullité de mariages. Cette perquisition a été annulée en avril 2002 et toutes les pièces saisies restituées
4 septembre 2001 - L'évêque savait
Mgr Pierre Pican, évêque de Bayeux, est condamné à trois mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les actes pédophiles de l'abbé Bissey. L'ecclesiastique était au courant depuis 1986 mais s'est contenté de muter le père Bissey plutôt que d'informer la justice. C'est le premier évêque de France à être condamné par la justice depuis la Révolution. Il renonce à faire appel.
20 septembre 2001 - Condamné et destitué par l'Eglise
Le prêtre Bernard Mercury, 51 ans, est condamné à quatre ans de prison ferme des atteintes sexuelles sur huit enfants dont il s’occupait à Pessac, en banlieue de Bordeaux (Gironde). Le prêtre avait déjà été condamné en 1991 à 18 mois de prison avec sursis pour des faits similaires dans le Var. Son supérieur, l’archevêque de Bordeaux, a nié avoir été informé de ce trouble passé. Deux mois après sa condamnation, le prêtre a été destitué par décret du vicaire épiscopal du diocèse, il ne peut plus exercer. «C'est un acte de droit prévu par le droit de l'Eglise que j'ai posé en raison de la gravité des faits», avait décidé à l’époque Jean-Claude Hertzog, administrateur du diocèse de Bordeaux. C’est la première fois que l’Eglise rend publique une telle sanction.
11 août 2001 - Premier bilan du clergé français
Selon la Conférence des évêques de France, onze prêtres purgent à cette date une peine de prison ferme pour des faits de pédophilie. Dix-huit autres sont mis en examen, dont sept placés en détention provisoire.
25 mars 2003 - Le mobilhome de l'abbé
La cour d'assises du Calvados condamne le curé de Pont-Saint-Pierre (Eure) Émile Leblond, 84 ans, à huit ans de prison pour viol. L'abbé avait pris l'habitude d'emmener les enfants du catéchisme en vacances dans son mobil-home .
23 mai 2003 - L'abbé des Orphelins d'Auteuil
Le père Jacques Daheron, ex-salarié des Orphelins d'Auteuil est condamné à six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs par les assises de Paris. La Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil est condamnée deux ans plus tard au civil en appel.
1er aout 2003 - Les conseils aux éducateurs religieux
En 2003, les évêques de France mettent en place un groupe de travail pluridisciplinaire sur la pédophilie. Un travail d’experts et de religieux qui débouche sur la publication de la brochure «Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs».
25 juin 2005 - Un chasseur de pédophiles épinglé
La Cour d’assises des Hauts-de-Seine condamne le père François Lefort à huit ans de prison pour des crimes sexuels sur des mineurs sénégalais. Le «prêtre médecin», «héros de l’humanitaire», auteur de nombreux livres et détenteur du prix international des droits de l’homme de «La Croix» se targuait de traquer les réseaux pédophiles à travers le monde. Une mission qui l’a notamment amené au Sénégal. C’est là qu’il rencontre ses petites victimes, des garçons âgés de 11 à 16 ans. Les viols et agressions ont eu lieu entre 1994 et 1995 au Sénégal mais aussi à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), lors de tournées de conférences. Le prêtre a toujours nié les accusations.
21 septembre 2005 - Le pédophile canadien muté en France
La cour d’assises de l’Eure, condamne Denis Vadeboncoeur, 65 ans au moment de son procès, à douze ans de prison. Le prêtre canadien est déclaré coupable d’avoir violé 15 ans auparavant un adolescent. L’affaire a particulièrement embarrassé Monseigneur Jacques Gaillot, évêque d’Evreux. En effet, Vandeboncoeur est arrivé en France en 1987, et a été nommé dans une paroisse de l’Eure en 1988. Sauf que dès 1987, Mgr Gaillot recevait deux lettres l'informant du passé judiciaire de cet abbé, condamné deux ans plus tôt pour des actes de pédophilie sur quatre mineurs au Canada. Le prêtre est mort en détention en septembre 2010.
26 mai 2006 - L'affaire de l'abbé Dufour
Pierre Dufour, 71 ans, vicaire épiscopal et curé de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), est condamné pour «viols et agressions sexuelles», à 15 ans de réclusion criminelle. Il reconnaît avoir violé ou fait subir des attouchements sexuels pendant des années à au moins une dizaine de jeunes adultes durant 40 années. Deux de ses victimes s'étaient suicidées en 1997.
25 octobre 2006 - L'Eglise se porte partie civile pour la première fois
Un prêtre, Henri Le Bras est condamné à 10 ans de réclusion par la cour d'assises de Seine-et-Marne pour avoir imposé entre 1995 et 1998 des relations sexuelles à un garçon né en 1983. Pour la première fois, l'Église a été admise à se porter partie civile dans ce type d'affaire.
21 novembre 2008 - L'enquête canonique
La cour d'assises de la Corrèze condamne à 12 ans de réclusion criminelle Jean-Olivier Guinant, 56 ans, un ancien prêtre accusé de viols d'un mineur et d'attouchements sexuels sur deux autres jeunes garçons, de 1988 à 1994. La victime de viols avait rencontré le prêtre lors du catéchisme et dormait régulièrement au presbytère où il partageait parfois le lit du prêtre. L'ancien prêtre avait reconnu les faits mais a toujours nié avoir forcé l’enfant, âgé de 11 ans au début des faits. Le Vatican demande à l'évêque de Tulle, Mgr Bernard Charrier une «enquête canonique».
9 février 2009 - Le pédophile sévissait sur internet
Les parents d’un garçon de 13 ans portent plainte. L’adolescent correspondait depuis quelques jours sur internet avec un jeune adulte, disait-il. Sauf que lorsqu’il doit retrouver son ami dans un cinéma de Lille (Nord), le garçon tombe sur un homme de 38 ans, curé d’une paroisse lilloise. L’homme d’Eglise tente d’entraîner l’enfant chez lui mais la petite victime parvient à s’enfuir. Le prêtre est mis en examen et écroué quelques jours plus tard. L’homme a ensuite reconnu avoir eu plusieurs relations sexuelles avec des mineurs.
1er avril 2010 - L'Eglise rend publique une affaire
Au moment de la mise en examen d'un prêtre du diocèse de Rouen (Seine-Maritime) Jacques Gaimard, pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans, l'archevêque de Rouen Mgr Jean-Charles Descubes, choisit de rendre public l'affaire.
20 octobre 2010 - L'enquête des évêques
Selon une enquête de la Conférence des évêques de France (CEF), 9 prêtres sont emprisonnés pour actes de pédophilie et 51 mis en examen. 45 prêtres ont purgé des peines pour faits de pédophilie.
1er décembre 2011 - L'omerta toujours en vigueur
L'ancien frère Pierre-Étienne Albert, 60 ans, est condamné à cinq ans de prison pour abus sexuels par le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron). Entre 1985 et 2000, il a fait plus de 30 victimes, des garçons comme des filles, âgés de 5 à 14 ans. L’homme composait les chants et les musiques de la communauté catholique des Béatitudes. A ce titre, il était appelé à travers la France dans les dizaines de «maisons» de la communauté et approchait constamment les enfants. Le procès a mis en évidence l'aveuglement de la communauté et de la hiérarchie, soupçonnés de toujours avoir su sans être intervenus.
22 novembre 2011 - Pris en flagrant délit
Le père Gaston Borges, 71 ans, est condamné à un an de prison à Sens (Yonne) pour des agressions sexuelles sur deux mineurs, dont un de 12 ans était dans son lit le matin de son arrestation en décembre 2009.
27 avril 2012 - Le curé était séropositif
Un prêtre porteur du virus du sida, Jacky Hoarau, 54 ans, ancien curé de Sainte-Marie (La Réunion) est condamné à huit ans de prison pour viols sur un enfant de choeur de 14 ans entre 2008 et 2009. Son supérieur, Mgr Gilbert Aubry, reconnaît durant le procès qu'il savait que le prêtre était séropositif et homosexuel.
15 janvier 2015 - Il s’attaquait aux enfants défavorisés
Le père Philippe Detré, 70 ans, au moment de son procès, est condamné à 18 ans de prison pour des viols et des agressions sur une dizaine de mineures entre 1976, juste après son ordination, et 2007. L’homme s’attaquait aux enfants déstructurés, voire orphelins, déficients mentaux pour certains, qu'il coirsait dans les paroisses où il a officié dans le Nord. Destinataire d'une lettre anonyme dénonçant le prêtre, c'est l'archevêque de Lille qui avait avisé la justice en mars 2011.
7 décembre 2015 - Le mis en examen célèbre toujours la messe
Le père Benoit Huet, 63 ans au moment de son procès, est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, pour les viols et agressions sexuelles entre 1992 et 1994 sur un garçon âgé d’une douzaine d’années au moment des faits. Le prêtre était un proche de la famille de sa victime qui n’aura dénoncé les faits qu’à ses 35 ans, en 2014. L’archevêché a gardé le prêtre en fonction à Lille même au moment où les faits ont été dénoncés. «Si l’abbé avait présenté le moindre risque, si le procureur l’avait jugé dangereux, on pense qu’il aurait été arrêté. Ça n’a pas été le cas», expliquait alors la hiérarchie religieuse à "La Voix du Nord". Mais le jour de la condamnation, le curé a été suspendu de toutes ses activités liées à son ministère de prêtre.
27 janvier 2016 - Le prêtre et les scouts
Le prêtre lyonnais Bernard Preynat, est mis en examen pour des agressions sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991. Les victimes se font connaître et écrivent même au Pape.
10 février 2016 - «Spotlight» à la française
Dans un entretien au quotidien «La Croix», le cardinal Philippe Barbarin reconnait qu’il a eu connaissance vers 2007-2008 du passé criminel de Bernard Preynat. Sauf que le père a été maintenu en poste jusqu’en 2015 sans être dénoncé à la justice.
15 mars 2016 - «Jamais, jamais, jamais»
Plusieurs plaintes sont déposées contre le haut-clergé de Lyon pour non-dénonciation. Au cœur du scandale : le cardinal Philippe Barbarin. Il est accusé d'avoir connu les actes pédophiles de Bernard Preynat et d'avoir maintenu le prêtre à son poste. Lors d'une conférence de presse à Lourdes, il nie avec force avoir couvert les actes répréhensibles de prêtres.
17 mars 2016 - La promotion qui coince
Alors que le cardinal Barbarin nie avoir couvert des prêtres condamnés pour pédophilie, «Le Parisien-Aujourd’hui en France» révèle une nouvelle affaire. Les faits remontent à 2007 à Rodez (Aveyron). Ce père, 55 ans aujourd’hui, a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez au printemps 2007 à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans. Il a été jugé coupable d'agressions sexuelles commises sur des étudiants d'un foyer dont il en était le responsable. A la suite de cette condamnation, il a été muté voire promu vers 2008-2009, dans le diocèse de Lyon où il est le curé d’une paroisse du Rhône. Le cardinal Barbarin est au courant du passé judiciaire du prélat «condamné à une peine avec sursis», mais considère que cette condamnation ni les faits pour lesquels il a reçu cette peine ne sont pas incompatibles avec une mission pastorale.
15 mars 2016 - Le Vatican alerté sur le «manque de compassion»
Soutenu par un évêque, un couple français très croyant dont l'enfant a été abusé décide d?envoyer au Vatican un courrier, dans lequel il énumère des propositions pour que l'Eglise apprenne à mieux gérer les plaintes des familles. Ils expliquent s?être eux-même sentis négligés en frappant à la porte de l?archevêque de Paris en 2000. Ils souhaitent qu'une procédure claire soit désormais mise en place, appellent à plus de «transparence» et de «compassion».
30 mars 2016 - L'évêché de Lyon perquisitionné
Une perquisition est menée à Lyon dans le Rhône dans le cadre d'une enquête ouverte pour non-dénonciations d'agressions sexuelles à l'encontre de responsables du diocèse dont le cardinal Barbarin.
2 avril 2016 - Deux nouvelles affaires ternissent l'image du diocèse de Lyon
Tout d'abord, les médias révèlent la condamnation le 12 février par le tribunal correctionnel de Lyon à deux ans de réclusion avec sursis à l'encontre de Guy Gérentet de Saluneau, 81 ans. Cet ancien prêtre était poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur 8 jeunes filles entre 1989 et 2000. Enfin, une plainte déposée en 2006 par une jeune femme ressurgit et à sa demande fera l'objet de nouvelles investigations. Elle concerne un jeune prêtre, le père David, en poste dans le 2ème arrondissement.
18 avril 2016 - Un prêtre d'Orléans écarté
L'évêque d'Orléans, Mgr Jacques Blaquart, retire ses derniers ministères à un prêtre de la ville, âgé de 65 ans et mis en examen en 2012 pour des faits de nature pédophile. Ces faits avaient été signalés par l'Eglise. Ils remonteraient à 1993 et se seraient produits à l'occasion d'un camp Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) où ce prêtre était aumônier.
25 avril 2016 - La parole aux prêtres
Mgr Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, réunit les prêtres qui dépendent de lui pour évoquer les scandales de pédophilie et d'agressions sexuelles éclaboussant depuis trois mois le diocèse. Certains ne répondent pas à l'invitation. «Globalement, au sein du clergé, on est assez choqué de sa façon de faire. Les règles sont claires et nettes : quand on est au courant de faits de pédophilie, on doit prévenir la justice. Il n'a pas respecté la loi. C'est une erreur, même si à tout péché miséricorde», confie l'un d'entre eux au «Parisien/Aujourd'hui en France».
26 avril 2016 - Le diocèse de Clermont évoque «une erreur d'appréciation»
Le diocèse de Clermont reconnaît une «erreur d'appréciation» dans sa gestion d'un prêtre soupçonné d'agressions sexuelles commises sur des mineurs lors d'une mission en Centrafrique entre 2007 et 2010. Six mois après son retour d'Afrique, le prêtre mis en cause s'était confessé à l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon. C'est sur ses conseils que le prêtre avait ensuite adressé lui-même un courrier au procureur de la République de Clermont en janvier 2011 pour se dénoncer. Sauf que durant l'enquête, le prêtre avait été nommé dans une paroisse de Riom. Toute activité lui a été retirée lors de sa mise en examen en septembre 2012.
27 avril 2016 - Un prêtre de Bayonne mis en cause
Le procureur adjoint Marc Marié confirme la réception d'un lettre de signalement de l'évêque de Bayonne, datée du 15 avril. Elle met en cause un prêtre du diocèse de Bayonne dans une affaire de viol sur mineur, adolescent qui est par ailleurs son neveu. Les faits ont été signalés et le prêtre en question avait été écarté plusieurs fois, notamment par l'ancien évêque de Bayonne. En 2009, l'ancien évêque reçoit le prêtre qui lui avoue des faits de pédophilie mais le réintègre en 2010. Le prêtre est finalement suspendu en avril 2016.
30 avril 2016 - Condamné, un prêtre de Toulouse exerce toujours auprès des enfants
L'archevêque de Toulouse confirme une information de Mediapart selon laquelle le père Dominique Spina officie toujours auprès d'enfants malgré sa condamnation en 2006 pour le viol d'un adolescent de 16 ans.
3 mai 2016 - Un prêtre toulousain relevé de ses fonctions
L'archevêque de Toulouse annonce qu'il relève de ses fonctions le père Dominique Spina, condamné en 2006 à 5 ans de prison, dont un avec sursis, pour le viol d'un lycéen de 16 ans en 1993. Une condamnation qui ne l'avait pas empêché d'exercer depuis 2009 en tant que responsable de la pastorale des enfants.
16 mai 2016 - Démission de Barbarin ? «Un contresens» pour le pape
Dans un entretien au quotidien «La Croix», le pape explique : «Ce serait un contresens, une imprudence. On verra après la conclusion du procès. Mais maintenant, ce serait se dire coupable.» Il exclut toute démission du cardinal.
20 mai 2016 - Barbarin reste à son poste
Lors d'un entretien au Vatican, le pape François conseille à l'archevêque de Lyon «d'attendre paisiblement» que la justice fasse son travail. Le cardinal Barbarin reste à son poste à Lyon.
7 juin 2016 - Les victimes reçues au ministère
Bertrand Virieux, Alexandre Dussot et François Devaux, les trois fondateurs de la Parole libérée, collectif de victimes de prêtres pédophiles sont reçus à Paris par le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’aide aux victimes, Juliette Méadel. « On nous a écrit il y a un mois pour nous rencontrer. C’est une bonne chose. L’Etat s’occupe de nous, ce qui n’est pas le cas de l’Eglise. Il s’agit de protection de l’enfance, l’une des priorités de l’Etat, au-dessus de toutes considérations religieuses», nous confie Bertrand Virieux.
7 juin 2016 - Un prêtre du Puy-de-Dôme renvoyé en correctionnelle
La cour d'appel de Riom ordonne le renvoie devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand d'un prêtre soupçonné d'actes pédophiles commis entre 2007 et 2010 lors d'une mission en Centrafrique. Il avait été mis en examen en septembre 2012 pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.
8 juin 2016 - Dix heures d'interrogatoire pour Barbarin
L'archevêque de Lyon est interrogé pendant 10 heures en audition libre (sans placement en garde à vue). L'enquête préliminaire qui vise le diocèse de Lyon touche à sa fin. il revient désormais au procureur de la République d'y donner suite ou non soit en classant l'affaire, soit en la renvoyant directement devant un tribunal, soit en saisissant un juge d'instruction, soit enfin en ordonnant des investigations complémentaires.
29 septembre 2016 - Un prêtre écroué viol, agression sexuelle sur mineure à Colmar
Un prêtre catholique de 58 ans est mis en examen et écroué à Colmar (Haut-Rhin), soupçonné de viol, agression sexuelle sur mineure et abus de confiance. Le prêtre est soupçonné d'avoir détourné des chèques destinés à la paroisse. Il reversait l'argent à une jeune fille en échange de faveurs sexuelles. Cette jeune femme, aujourd'hui âgée de 26 ans, aurait été victime de viols pendant 10 ans, jusqu'à sa majorité.
30 septembre 2016 - Plus de 400 témoignages de victimes recueillis
L'association «La Parole Libérée», basée à Lyon (Rhône), annonce avoir recueilli depuis le mois de novembre 2015, 400 témoignages de personnes disant avoir été victimes de prêtres pédophiles. Parmi ces victimes, certaines parlent pour la première fois, plusieurs décennies après les faits, explique l'association fondée par trois anciennes victimes du père Preynat.
13 octobre 2016 - Le père Preynat devra bien s'expliquer devant la justice
La cour de cassation rejette le pourvoi du prêtre qui est soupçonné d'avoir agressé sexuellement de jeunes scouts entre 1986 et 1991 dans la région de Lyon. Selon la cour de cassation, les faits ne sont pas prescrits et le père Preynat devra bien s'expliquer devant la justice.
Source : LeParisien
10 juin 2000 - Les premiers scandales
La cour d'assises du Calvados condamne à 18 ans de réclusion criminelle l'abbé René Bissey pour viols et agressions sexuelles sur onze mineurs entre 1987 et 1996. Le prêtre fait appel puis se désiste pour éviter un nouveau procès. «Grâce à l'incarcération, grâce au procès et aux docteurs, j'ai pris conscience que j'étais un criminel, mot que j'avais jusque-là refusé. Je demande pardon aux familles et aux enfants», a-t-il déclaré durant son procès.
6 août 2001 - L'Eglise perquisitionnée
Un prêtre de la congrégation Saint-Jean est soupçonné d’avoir profité de son influence pour abuser sexuellement d’une jeune femme à son domicile de Boulogne Billancourt (Hauts-de-Seine). Dans le cadre de l’enquête, une perquisition est ordonnée dans le tribunal ecclésiastique de Lyon, où sont examinées les reconnaissances de nullité de mariages. Cette perquisition a été annulée en avril 2002 et toutes les pièces saisies restituées
4 septembre 2001 - L'évêque savait
Mgr Pierre Pican, évêque de Bayeux, est condamné à trois mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les actes pédophiles de l'abbé Bissey. L'ecclesiastique était au courant depuis 1986 mais s'est contenté de muter le père Bissey plutôt que d'informer la justice. C'est le premier évêque de France à être condamné par la justice depuis la Révolution. Il renonce à faire appel.
20 septembre 2001 - Condamné et destitué par l'Eglise
Le prêtre Bernard Mercury, 51 ans, est condamné à quatre ans de prison ferme des atteintes sexuelles sur huit enfants dont il s’occupait à Pessac, en banlieue de Bordeaux (Gironde). Le prêtre avait déjà été condamné en 1991 à 18 mois de prison avec sursis pour des faits similaires dans le Var. Son supérieur, l’archevêque de Bordeaux, a nié avoir été informé de ce trouble passé. Deux mois après sa condamnation, le prêtre a été destitué par décret du vicaire épiscopal du diocèse, il ne peut plus exercer. «C'est un acte de droit prévu par le droit de l'Eglise que j'ai posé en raison de la gravité des faits», avait décidé à l’époque Jean-Claude Hertzog, administrateur du diocèse de Bordeaux. C’est la première fois que l’Eglise rend publique une telle sanction.
11 août 2001 - Premier bilan du clergé français
Selon la Conférence des évêques de France, onze prêtres purgent à cette date une peine de prison ferme pour des faits de pédophilie. Dix-huit autres sont mis en examen, dont sept placés en détention provisoire.
25 mars 2003 - Le mobilhome de l'abbé
La cour d'assises du Calvados condamne le curé de Pont-Saint-Pierre (Eure) Émile Leblond, 84 ans, à huit ans de prison pour viol. L'abbé avait pris l'habitude d'emmener les enfants du catéchisme en vacances dans son mobil-home .
23 mai 2003 - L'abbé des Orphelins d'Auteuil
Le père Jacques Daheron, ex-salarié des Orphelins d'Auteuil est condamné à six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs par les assises de Paris. La Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil est condamnée deux ans plus tard au civil en appel.
1er aout 2003 - Les conseils aux éducateurs religieux
En 2003, les évêques de France mettent en place un groupe de travail pluridisciplinaire sur la pédophilie. Un travail d’experts et de religieux qui débouche sur la publication de la brochure «Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs».
25 juin 2005 - Un chasseur de pédophiles épinglé
La Cour d’assises des Hauts-de-Seine condamne le père François Lefort à huit ans de prison pour des crimes sexuels sur des mineurs sénégalais. Le «prêtre médecin», «héros de l’humanitaire», auteur de nombreux livres et détenteur du prix international des droits de l’homme de «La Croix» se targuait de traquer les réseaux pédophiles à travers le monde. Une mission qui l’a notamment amené au Sénégal. C’est là qu’il rencontre ses petites victimes, des garçons âgés de 11 à 16 ans. Les viols et agressions ont eu lieu entre 1994 et 1995 au Sénégal mais aussi à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), lors de tournées de conférences. Le prêtre a toujours nié les accusations.
21 septembre 2005 - Le pédophile canadien muté en France
La cour d’assises de l’Eure, condamne Denis Vadeboncoeur, 65 ans au moment de son procès, à douze ans de prison. Le prêtre canadien est déclaré coupable d’avoir violé 15 ans auparavant un adolescent. L’affaire a particulièrement embarrassé Monseigneur Jacques Gaillot, évêque d’Evreux. En effet, Vandeboncoeur est arrivé en France en 1987, et a été nommé dans une paroisse de l’Eure en 1988. Sauf que dès 1987, Mgr Gaillot recevait deux lettres l'informant du passé judiciaire de cet abbé, condamné deux ans plus tôt pour des actes de pédophilie sur quatre mineurs au Canada. Le prêtre est mort en détention en septembre 2010.
26 mai 2006 - L'affaire de l'abbé Dufour
Pierre Dufour, 71 ans, vicaire épiscopal et curé de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), est condamné pour «viols et agressions sexuelles», à 15 ans de réclusion criminelle. Il reconnaît avoir violé ou fait subir des attouchements sexuels pendant des années à au moins une dizaine de jeunes adultes durant 40 années. Deux de ses victimes s'étaient suicidées en 1997.
25 octobre 2006 - L'Eglise se porte partie civile pour la première fois
Un prêtre, Henri Le Bras est condamné à 10 ans de réclusion par la cour d'assises de Seine-et-Marne pour avoir imposé entre 1995 et 1998 des relations sexuelles à un garçon né en 1983. Pour la première fois, l'Église a été admise à se porter partie civile dans ce type d'affaire.
21 novembre 2008 - L'enquête canonique
La cour d'assises de la Corrèze condamne à 12 ans de réclusion criminelle Jean-Olivier Guinant, 56 ans, un ancien prêtre accusé de viols d'un mineur et d'attouchements sexuels sur deux autres jeunes garçons, de 1988 à 1994. La victime de viols avait rencontré le prêtre lors du catéchisme et dormait régulièrement au presbytère où il partageait parfois le lit du prêtre. L'ancien prêtre avait reconnu les faits mais a toujours nié avoir forcé l’enfant, âgé de 11 ans au début des faits. Le Vatican demande à l'évêque de Tulle, Mgr Bernard Charrier une «enquête canonique».
9 février 2009 - Le pédophile sévissait sur internet
Les parents d’un garçon de 13 ans portent plainte. L’adolescent correspondait depuis quelques jours sur internet avec un jeune adulte, disait-il. Sauf que lorsqu’il doit retrouver son ami dans un cinéma de Lille (Nord), le garçon tombe sur un homme de 38 ans, curé d’une paroisse lilloise. L’homme d’Eglise tente d’entraîner l’enfant chez lui mais la petite victime parvient à s’enfuir. Le prêtre est mis en examen et écroué quelques jours plus tard. L’homme a ensuite reconnu avoir eu plusieurs relations sexuelles avec des mineurs.
1er avril 2010 - L'Eglise rend publique une affaire
Au moment de la mise en examen d'un prêtre du diocèse de Rouen (Seine-Maritime) Jacques Gaimard, pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans, l'archevêque de Rouen Mgr Jean-Charles Descubes, choisit de rendre public l'affaire.
20 octobre 2010 - L'enquête des évêques
Selon une enquête de la Conférence des évêques de France (CEF), 9 prêtres sont emprisonnés pour actes de pédophilie et 51 mis en examen. 45 prêtres ont purgé des peines pour faits de pédophilie.
1er décembre 2011 - L'omerta toujours en vigueur
L'ancien frère Pierre-Étienne Albert, 60 ans, est condamné à cinq ans de prison pour abus sexuels par le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron). Entre 1985 et 2000, il a fait plus de 30 victimes, des garçons comme des filles, âgés de 5 à 14 ans. L’homme composait les chants et les musiques de la communauté catholique des Béatitudes. A ce titre, il était appelé à travers la France dans les dizaines de «maisons» de la communauté et approchait constamment les enfants. Le procès a mis en évidence l'aveuglement de la communauté et de la hiérarchie, soupçonnés de toujours avoir su sans être intervenus.
22 novembre 2011 - Pris en flagrant délit
Le père Gaston Borges, 71 ans, est condamné à un an de prison à Sens (Yonne) pour des agressions sexuelles sur deux mineurs, dont un de 12 ans était dans son lit le matin de son arrestation en décembre 2009.
27 avril 2012 - Le curé était séropositif
Un prêtre porteur du virus du sida, Jacky Hoarau, 54 ans, ancien curé de Sainte-Marie (La Réunion) est condamné à huit ans de prison pour viols sur un enfant de choeur de 14 ans entre 2008 et 2009. Son supérieur, Mgr Gilbert Aubry, reconnaît durant le procès qu'il savait que le prêtre était séropositif et homosexuel.
15 janvier 2015 - Il s’attaquait aux enfants défavorisés
Le père Philippe Detré, 70 ans, au moment de son procès, est condamné à 18 ans de prison pour des viols et des agressions sur une dizaine de mineures entre 1976, juste après son ordination, et 2007. L’homme s’attaquait aux enfants déstructurés, voire orphelins, déficients mentaux pour certains, qu'il coirsait dans les paroisses où il a officié dans le Nord. Destinataire d'une lettre anonyme dénonçant le prêtre, c'est l'archevêque de Lille qui avait avisé la justice en mars 2011.
7 décembre 2015 - Le mis en examen célèbre toujours la messe
Le père Benoit Huet, 63 ans au moment de son procès, est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, pour les viols et agressions sexuelles entre 1992 et 1994 sur un garçon âgé d’une douzaine d’années au moment des faits. Le prêtre était un proche de la famille de sa victime qui n’aura dénoncé les faits qu’à ses 35 ans, en 2014. L’archevêché a gardé le prêtre en fonction à Lille même au moment où les faits ont été dénoncés. «Si l’abbé avait présenté le moindre risque, si le procureur l’avait jugé dangereux, on pense qu’il aurait été arrêté. Ça n’a pas été le cas», expliquait alors la hiérarchie religieuse à "La Voix du Nord". Mais le jour de la condamnation, le curé a été suspendu de toutes ses activités liées à son ministère de prêtre.
27 janvier 2016 - Le prêtre et les scouts
Le prêtre lyonnais Bernard Preynat, est mis en examen pour des agressions sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991. Les victimes se font connaître et écrivent même au Pape.
10 février 2016 - «Spotlight» à la française
Dans un entretien au quotidien «La Croix», le cardinal Philippe Barbarin reconnait qu’il a eu connaissance vers 2007-2008 du passé criminel de Bernard Preynat. Sauf que le père a été maintenu en poste jusqu’en 2015 sans être dénoncé à la justice.
15 mars 2016 - «Jamais, jamais, jamais»
Plusieurs plaintes sont déposées contre le haut-clergé de Lyon pour non-dénonciation. Au cœur du scandale : le cardinal Philippe Barbarin. Il est accusé d'avoir connu les actes pédophiles de Bernard Preynat et d'avoir maintenu le prêtre à son poste. Lors d'une conférence de presse à Lourdes, il nie avec force avoir couvert les actes répréhensibles de prêtres.
17 mars 2016 - La promotion qui coince
Alors que le cardinal Barbarin nie avoir couvert des prêtres condamnés pour pédophilie, «Le Parisien-Aujourd’hui en France» révèle une nouvelle affaire. Les faits remontent à 2007 à Rodez (Aveyron). Ce père, 55 ans aujourd’hui, a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez au printemps 2007 à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans. Il a été jugé coupable d'agressions sexuelles commises sur des étudiants d'un foyer dont il en était le responsable. A la suite de cette condamnation, il a été muté voire promu vers 2008-2009, dans le diocèse de Lyon où il est le curé d’une paroisse du Rhône. Le cardinal Barbarin est au courant du passé judiciaire du prélat «condamné à une peine avec sursis», mais considère que cette condamnation ni les faits pour lesquels il a reçu cette peine ne sont pas incompatibles avec une mission pastorale.
15 mars 2016 - Le Vatican alerté sur le «manque de compassion»
Soutenu par un évêque, un couple français très croyant dont l'enfant a été abusé décide d?envoyer au Vatican un courrier, dans lequel il énumère des propositions pour que l'Eglise apprenne à mieux gérer les plaintes des familles. Ils expliquent s?être eux-même sentis négligés en frappant à la porte de l?archevêque de Paris en 2000. Ils souhaitent qu'une procédure claire soit désormais mise en place, appellent à plus de «transparence» et de «compassion».
30 mars 2016 - L'évêché de Lyon perquisitionné
Une perquisition est menée à Lyon dans le Rhône dans le cadre d'une enquête ouverte pour non-dénonciations d'agressions sexuelles à l'encontre de responsables du diocèse dont le cardinal Barbarin.
2 avril 2016 - Deux nouvelles affaires ternissent l'image du diocèse de Lyon
Tout d'abord, les médias révèlent la condamnation le 12 février par le tribunal correctionnel de Lyon à deux ans de réclusion avec sursis à l'encontre de Guy Gérentet de Saluneau, 81 ans. Cet ancien prêtre était poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur 8 jeunes filles entre 1989 et 2000. Enfin, une plainte déposée en 2006 par une jeune femme ressurgit et à sa demande fera l'objet de nouvelles investigations. Elle concerne un jeune prêtre, le père David, en poste dans le 2ème arrondissement.
18 avril 2016 - Un prêtre d'Orléans écarté
L'évêque d'Orléans, Mgr Jacques Blaquart, retire ses derniers ministères à un prêtre de la ville, âgé de 65 ans et mis en examen en 2012 pour des faits de nature pédophile. Ces faits avaient été signalés par l'Eglise. Ils remonteraient à 1993 et se seraient produits à l'occasion d'un camp Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) où ce prêtre était aumônier.
25 avril 2016 - La parole aux prêtres
Mgr Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, réunit les prêtres qui dépendent de lui pour évoquer les scandales de pédophilie et d'agressions sexuelles éclaboussant depuis trois mois le diocèse. Certains ne répondent pas à l'invitation. «Globalement, au sein du clergé, on est assez choqué de sa façon de faire. Les règles sont claires et nettes : quand on est au courant de faits de pédophilie, on doit prévenir la justice. Il n'a pas respecté la loi. C'est une erreur, même si à tout péché miséricorde», confie l'un d'entre eux au «Parisien/Aujourd'hui en France».
26 avril 2016 - Le diocèse de Clermont évoque «une erreur d'appréciation»
Le diocèse de Clermont reconnaît une «erreur d'appréciation» dans sa gestion d'un prêtre soupçonné d'agressions sexuelles commises sur des mineurs lors d'une mission en Centrafrique entre 2007 et 2010. Six mois après son retour d'Afrique, le prêtre mis en cause s'était confessé à l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon. C'est sur ses conseils que le prêtre avait ensuite adressé lui-même un courrier au procureur de la République de Clermont en janvier 2011 pour se dénoncer. Sauf que durant l'enquête, le prêtre avait été nommé dans une paroisse de Riom. Toute activité lui a été retirée lors de sa mise en examen en septembre 2012.
27 avril 2016 - Un prêtre de Bayonne mis en cause
Le procureur adjoint Marc Marié confirme la réception d'un lettre de signalement de l'évêque de Bayonne, datée du 15 avril. Elle met en cause un prêtre du diocèse de Bayonne dans une affaire de viol sur mineur, adolescent qui est par ailleurs son neveu. Les faits ont été signalés et le prêtre en question avait été écarté plusieurs fois, notamment par l'ancien évêque de Bayonne. En 2009, l'ancien évêque reçoit le prêtre qui lui avoue des faits de pédophilie mais le réintègre en 2010. Le prêtre est finalement suspendu en avril 2016.
30 avril 2016 - Condamné, un prêtre de Toulouse exerce toujours auprès des enfants
L'archevêque de Toulouse confirme une information de Mediapart selon laquelle le père Dominique Spina officie toujours auprès d'enfants malgré sa condamnation en 2006 pour le viol d'un adolescent de 16 ans.
3 mai 2016 - Un prêtre toulousain relevé de ses fonctions
L'archevêque de Toulouse annonce qu'il relève de ses fonctions le père Dominique Spina, condamné en 2006 à 5 ans de prison, dont un avec sursis, pour le viol d'un lycéen de 16 ans en 1993. Une condamnation qui ne l'avait pas empêché d'exercer depuis 2009 en tant que responsable de la pastorale des enfants.
16 mai 2016 - Démission de Barbarin ? «Un contresens» pour le pape
Dans un entretien au quotidien «La Croix», le pape explique : «Ce serait un contresens, une imprudence. On verra après la conclusion du procès. Mais maintenant, ce serait se dire coupable.» Il exclut toute démission du cardinal.
20 mai 2016 - Barbarin reste à son poste
Lors d'un entretien au Vatican, le pape François conseille à l'archevêque de Lyon «d'attendre paisiblement» que la justice fasse son travail. Le cardinal Barbarin reste à son poste à Lyon.
7 juin 2016 - Les victimes reçues au ministère
Bertrand Virieux, Alexandre Dussot et François Devaux, les trois fondateurs de la Parole libérée, collectif de victimes de prêtres pédophiles sont reçus à Paris par le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’aide aux victimes, Juliette Méadel. « On nous a écrit il y a un mois pour nous rencontrer. C’est une bonne chose. L’Etat s’occupe de nous, ce qui n’est pas le cas de l’Eglise. Il s’agit de protection de l’enfance, l’une des priorités de l’Etat, au-dessus de toutes considérations religieuses», nous confie Bertrand Virieux.
7 juin 2016 - Un prêtre du Puy-de-Dôme renvoyé en correctionnelle
La cour d'appel de Riom ordonne le renvoie devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand d'un prêtre soupçonné d'actes pédophiles commis entre 2007 et 2010 lors d'une mission en Centrafrique. Il avait été mis en examen en septembre 2012 pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.
8 juin 2016 - Dix heures d'interrogatoire pour Barbarin
L'archevêque de Lyon est interrogé pendant 10 heures en audition libre (sans placement en garde à vue). L'enquête préliminaire qui vise le diocèse de Lyon touche à sa fin. il revient désormais au procureur de la République d'y donner suite ou non soit en classant l'affaire, soit en la renvoyant directement devant un tribunal, soit en saisissant un juge d'instruction, soit enfin en ordonnant des investigations complémentaires.
29 septembre 2016 - Un prêtre écroué viol, agression sexuelle sur mineure à Colmar
Un prêtre catholique de 58 ans est mis en examen et écroué à Colmar (Haut-Rhin), soupçonné de viol, agression sexuelle sur mineure et abus de confiance. Le prêtre est soupçonné d'avoir détourné des chèques destinés à la paroisse. Il reversait l'argent à une jeune fille en échange de faveurs sexuelles. Cette jeune femme, aujourd'hui âgée de 26 ans, aurait été victime de viols pendant 10 ans, jusqu'à sa majorité.
30 septembre 2016 - Plus de 400 témoignages de victimes recueillis
L'association «La Parole Libérée», basée à Lyon (Rhône), annonce avoir recueilli depuis le mois de novembre 2015, 400 témoignages de personnes disant avoir été victimes de prêtres pédophiles. Parmi ces victimes, certaines parlent pour la première fois, plusieurs décennies après les faits, explique l'association fondée par trois anciennes victimes du père Preynat.
13 octobre 2016 - Le père Preynat devra bien s'expliquer devant la justice
La cour de cassation rejette le pourvoi du prêtre qui est soupçonné d'avoir agressé sexuellement de jeunes scouts entre 1986 et 1991 dans la région de Lyon. Selon la cour de cassation, les faits ne sont pas prescrits et le père Preynat devra bien s'expliquer devant la justice.
albert on jeudi 13 octobre 2016 - 09:03:00