Colmar: un curé écroué pour viol et agression sexuelle sur mineure

Colmar - 30/09/2016

Source : L'express



Un prêtre de 58 ans est soupçonné d'avoir violé une adolescente il y a une dizaine d'années. Il aurait détourné l'argent adressé à la paroisse pour obtenir de la jeune fille des faveurs sexuelles.

Les faits remonteraient à plusieurs années. Un prêtre catholique de 58 ans a été mis en examen et écroué à Colmar, soupçonné de viol et agression sexuelle sur une adolescente. L'homme avait été nommé en 2005 dans la paroisse de Wintzenheim, près de Colmar.

Selon l'archevêque de Strasbourg, Mgr Jean-Pierre Grallet, ce curé détournait "des chèques destinés à la paroisse". Il est soupçonné de s'être servi en partie de ces sommes qu'il aurait reversées à la jeune fille en vue d'obtenir des faveurs sexuelles.

Une enquête de Tracfin

L'affaire a démarré par une enquête de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances. Constatant que d'importantes sommes d'argent transitaient par le compte bancaire de l'homme d'Eglise, Tracfin avait émis un signalement qui avait abouti à l'interpellation de la jeune femme. Âgée aujourd'hui de 26 ans, celle-ci a été mise hors de cause dans l'enquête.

"Toutes les communautés chrétiennes sont sous le choc", a déclaré Monseigneur Grallet, lors d'une conférence de presse. "La pédophilie ne peut pas avoir sa place. Toucher à la personne faible quand on est adulte ou quand on a une autorité, c'est une faute très grave", a martelé le responsable du diocèse, qui "ne savait rien" de l'enquête financière.

L'archevêque a assuré n'avoir disposé d'"aucun élément", notamment parce que la victime de viol et celles des malversations financières "ne se sont jamais fait connaître". Selon l'archevêque, le curé soupçonné était "aimé des gens, abordable, musicien et avait quelque chose qui le rendait attachant, séduisant".






albert on vendredi 30 septembre 2016 - 08:43:48

Lyon : Barbarin “demande pardon en profondeur à toutes les victimes”

Lyon - 09/09/2016

Source : lyoncapitale



Ce jeudi après le vœu des échevins, le cardinal Barbarin a de nouveau présenté ses excuses aux victimes des prêtres pédophiles.

Le cardinal Barbarin a de nouveau présenté ses excuses aux victimes des prêtres pédophiles, ce jeudi 8 septembre, à l'issue de la cérémonie du vœu des échevins. "À propos du scandaleux comportement de certains prêtres, je demande pardon en profondeur à toutes les victimes", a déclaré le cardinal Barbarin.

"Il y a un seul objectif : comment peut-on faire pour réparer tant de dégâts et de souffrances ? Comment former nos acteurs pour que cela ne se reproduise plus, car le bien des enfants est primordial pour nous", a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que le cardinal présente ses excuses aux victimes. En mars dernier, il avait déjà demandé "personnellement pardon" aux victimes alors qu'il était accusé d'avoir couvert plusieurs faits de pédophilie dans le diocèse de Lyon. Il s'était alors déclaré "dans l’obligation d’assumer tout le mal commis par quelques prêtres et de demander personnellement pardon pour les dommages qu’ils [avaient] causés en abusant sexuellement des enfants”.



albert on vendredi 09 septembre 2016 - 18:53:46

Pédophilie: le pape François accepte la démission d’un archevêque brésilien

Brésil - 06-07-2016

Source : RFI



Le pape François vient d'accepter la démission d'un archevêque brésilien. Selon la presse italienne, Aldo Pagotto est soupçonné d'avoir accueilli dans son diocèse des prêtres accusés d'abus sexuels sur mineurs. Le principal mis en cause, lui, met en avant des problèmes de santé pour justifier sa lettre de démission.

C'est une démission, mais ce ne sont ni des aveux ou des regrets. Dans une lettre ouverte publiée sur le site internet de l'archevêché de Paraiba, Mgr Aldo Pagotto se justifie : « J'ai tenté de donner le meilleur de moi-même, mais de sérieux problèmes de santé ont eu des répercussions sur ma façon d'être et d'agir ». Selon la presse locale de ce petit Etat situé à l'est du Brésil, l'archevêque avait effectivement commencé un traitement contre le cancer de la prostate, il y a quatre ans.

A aucun moment, l'archevêque de 66 ans ne mentionne l'enquête du Vatican pour fait de pédophilie dans laquelle il est directement visé. Les médias italiens affirment que le scandale aurait démarré avec la lettre de dénonciation d'une jeune femme. Elle accuse Aldo Pagotto d'avoir entretenu des relations avec un homme de 18 ans.

Mais l'archevêque est également soupçonné d'avoir accueilli dans son diocèse des prêtres accusés d'abus sexuels sur mineurs. C'est ce qui a amené le Saint-Siège à mener une enquête l'année dernière. Dans sa lettre, Aldo Pagotto explique avoir voulu offrir une seconde chance à ces religieux, rejetés par d'autres évêques. Son discours n'a pas convaincu le pape François, qui vient d'accepter sa démission.

En juin, le pontife argentin avait décidé d'accroître la pression sur la hiérarchie catholique en créant une instance judiciaire pour juger les prêtres pédophiles



Article lié : Le Figaro



albert on mercredi 06 juillet 2016 - 21:46:51

Au moins 600 victimes québécoises

Quebec- 25 juin 2016

Source : LE JOURNAL DE MONTRÉAL



La Belle Province est qualifiée de « paradis pour les pédophiles » par les victimes de prêtres

Au moins 600 Québécois (es) ont été victimes d’agression sexuelle de la part de prêtres, frères ou employés de l’Église depuis les années 1940.

C’est ce qui fait dire à l’Association des victimes de prêtres que le Québec est un véritable «paradis pour les pédophiles», notamment en raison du délai de prescription qui empêche les victimes de poursuivre leur agresseur.

Ce chiffre provient d’une recension, effectuée­­ par Le Journal dans la base de données de l’Institut canadien d’information juridique, de tous les membres du clergé qui ont été reconnus coupables au criminel ou condamnés au civil à verser une compensation financière à leurs victimes.

Tous les jugements n’étant pas recensés par écrit, le nombre réel de victimes pourrait être beaucoup plus élevé.

Unique au Québec

«On est la seule province au Canada où on impose encore un délai aux victimes pour dénoncer leur abuseur. C’est beaucoup plus facile pour un prêtre de commettre un crime ici qu’ailleurs au pays», dénonce le porte-parole de l’association, Carlo Tarini.

La Belle Province demeure à ce jour le seul endroit au pays où les victimes ne peuvent plus poursuivre au civil leur agresseur, passé un certain délai.

En 2013, une modification de la loi a fait passer le délai de prescription de 3 à 30 ans, mais comme cette mesure n’est pas rétroactive, les personnes agressées avant 2010 ont peu de recours.

La pointe de l’iceberg

«Les cas qui se retrouvent devant les tribunaux ne sont que la pointe de l’iceberg. La très grande majorité des victimes de religieux vont mourir avec leur secret», déplore Me Pierre Boivin du cabinet­­ Kugler Kandestin.

Ce dernier, qui a notamment piloté le recours collectif contre la congrégation des Rédemptoristes, affirme que le nouveau délai de prescription aidera

les futurs plaignants, mais qu’il «laisse tomber» les victimes du passé.

«Le seul fait d’avoir un délai de prescription est inacceptable. Quand un enfant est victime d’un viol, l’agresseur ne devrait pas avoir le droit d’avoir l’esprit tranquille pour le reste de ses jours, au-delà d’une certaine période», poursuit-il.

En mars dernier, la Coalition avenir Québec a d’ailleurs déposé un projet de loi à cet effet pour abolir le délai de prescription de 30 ans.

D’autres victimes, admet l’Église

En entrevue au Journal, l’archevêque de Montréal, Mgr Lépine, a reconnu que «oui, il doit y avoir encore des victimes dans le silence» au Québec.

Une opinion partagée par l’Association des victimes de prêtres, qui affirme que de 1000 à 2000 personnes ont contacté l’organisme depuis sa création en 2008.

«La très grande majorité ne sont pas allées de l’avant avec une poursuite au civil à cause du délai de prescription», affirme M. Tarini.

Ce dernier plaide pour la mise en place d’un système d’arbitrage indépendant entre les victimes de religieux et l’Église. «Est-ce qu’on pourrait négocier des ententes au lieu de se battre avec des avocats? Les victimes ont droit à la justice et à la paix.»

Plusieurs prêtres condamnés (extraits de jugements)

Paul-André Harvey

Le prêtre a écopé de six ans de prison en 2015 pour des agressions sexuelles commises sur 39 jeunes filles âgées de 8 à 10 ans dans des paroisses du Saguenay entre 1963 et 1987.

«Le prêtre s’arrange pour se trouver seul avec les enfants, sachant que les parents sont absents [...] Dans ce contexte de proximité et d’intimité, il se livre à divers attouchements aux parties intimes des jeunes filles. Il arrive qu’[il] porte son col romain et demande à l’enfant de garder silence “pour ne pas faire de peine au petit Jésus”».­

Jean-Claude Bergeron

Le père rédemptoriste a été condamné à quatre ans de prison pour des agressions sexuelles commises sur sept élèves de l’ancien Séminaire Saint-Alphonse de Sainte-Anne-de-Beaupré dans les années 1970 et 1980.

«L’accusé vient le réveiller en prétextant qu’il doit vérifier son hygiène sexuelle et il l’amène avec lui à l’infirmerie. Il déverrouille la porte et le fait asseoir sur un lit d’examen. L’accusé lui demande de baisser son pantalon de pyjama, prend son pénis dans ses mains, rétracte la peau de son prépuce, l’observe et lui dit qu’il doit être plus propre. Pour lui, c’est humiliant­­.»

Paul-Henri Lachance

L’ex-prêtre de la paroisse Sacré-Cœur de Québec a reçu une peine­­ de 18 mois de prison, en 2009, pour avoir agressé sexuellement une fillette pendant trois ans.

«La victime reproche à Paul-Henri Lachance d’avoir, à la fin des années 1970, alors qu’elle était âgée de 6 à 8 ans, procédé à des attouchements et à des abus d’ordre sexuel sur sa personne.»

Raymond-Marie Lavoie

Le rédemptoriste, qui a agressé 13 anciens étudiants du Séminaire Saint-Alphonse entre 1973 et 1985, a été condamné à purger 5 ans de pénitencier en février 2012.

«Alors qu’il était âgé de 13 à 15 ans, l’accusé l’a caressé aux parties génitales par-dessus et sous les vêtements. Les agressions avaient lieu dans la chambre ou le bureau de l’accusé, à une fréquence de 2 à 3 fois par semaine. Il aurait aussi été victime d’attouchements par deux autres pères de la congrégation.»

Gilles Noreau

Le prêtre et enseignant au Petit Séminaire de Québec a été condamné à un an de prison en 2004 pour avoir agressé sexuellement sept de ses anciens élèves.

«L’accusé était son professeur de religion. À l’automne 1980, il a participé comme bien d’autres jeunes, au camp d’été dont l’accusé assurait l’animation. Une nuit, il sentit une main dans son caleçon lui touchant le pénis. Il s’est immédiatement redressé dans le lit et a reconnu l’abbé Noreau­­. Il l’interpella alors en lui demandant ce qu’il faisait là. L’accusé quitta la chambre, subitement, sans parler.»

Richard Bouffard

Le prêtre de Sherbrooke a reconnu en 2006 avoir posé des gestes de grossière indécence et d’attentat à la pudeur. Il a purgé par la suite 15 mois d’emprisonnement.

«Contrairement à la majorité des dossiers de cette nature, l’accusé ne s’est pas contenté de se livrer à des attouchements de nature sexuelle, mais, à trois reprises, il a sodomisé un enfant de 13 et 14 ans.»

L’ÉGLISE DE MONTRÉAL DÉVOILERA LE NOMBRE DE PRÊTRES PÉDOPHILES

L’archevêque de Montréal se dit prêt à rendre publiques les données de ses paroisses sur les prêtres qui ont commis des agressions sexuelles, une première au sein de l’Église, qui n’a jamais voulu dévoiler ces statistiques au Québec.

Mgr Christian Lépine souhaite implanter rapidement, «possiblement cette année», une nouvelle façon de faire: un audit réalisé par des experts indépendants qui rendront publics, chaque année dans un rapport, les noms des prêtres ayant commis des agressions sexuelles et le nombre de plaintes reçues.

L’archevêque se dit même prêt à examiner les archives des dix dernières années, «dans un premier temps».

«Actuellement, il n’existe pas de statistiques dans les paroisses à cet effet. Aux États-Unis, ça se fait depuis déjà quelques années. Les évêques font appel à un audit externe­­ qui regarde et analyse les données objectivement. Le Canada n’a pas encore pris cette voie. Mais je crois qu’on devrait la suivre pour mesurer l’ampleur de la situation», affirme Mgr Lépine.

Partout au Québec ?

L’idée est accueillie avec réserve du côté de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec.

«L’idée est bonne pour Montréal, mais je ne crois pas que ça soit nécessaire partout. Par exemple, dans mon diocèse de Joliette­­, je n’aurai que cinq prêtres âgés de moins de 60 ans en 2020. On est tissé serré. S’il se passe quelque chose, on va le savoir», a commenté Mgr Raymond Poisson, porte-parole de l’Assemblée.

La Conférence des évêques catholiques­­ du Canada a refusé notre demande d’entrevue. L’organisme prépare son propre plan d’action à ce sujet qui sera dévoilé dans les prochains mois.

Mgr Lépine, lui, croit que cette nouvelle façon de faire pourrait augmenter le niveau de confiance de la population envers l’Église.

«En publiant chaque année les noms des prêtres coupables, ça enverrait le message à la population qu’on s’occupe du problème. Mais pour que ça fonctionne, il faut qu’on soit plusieurs paroisses à le faire.»





albert on dimanche 26 juin 2016 - 00:02:20

Elle affirme avoir été violée par des curés il y a 55 ans

Lyon - 22 juin 2016

Source : ledauphine.com



Alors que les accusations se multiplient, notamment dans le diocèse de Lyon, Claudette Couturier a décidé de briser le silence.

« C’est une histoire qui a été cachée, qui n’a jamais été crue… Mes enfants sont grands désormais, il est temps de penser à moi, de décrocher cette casserole afin de vivre normalement. »

Sa jovialité affichée contraste avec son douloureux passé. À 60 ans, Claudette Couturier a décidé de briser le silence, de rendre publics les abus sexuels et les viols que trois prêtres lui auraient fait subir pendant une dizaine d’années, durant son enfance.

« Ils m’ont volé mon enfance »

Ce lundi, et malgré la prescription des faits, elle a fini par déposer plainte auprès de la brigade de protection de la famille du commissariat du 3e arrondissement de Lyon. Une plainte après plusieurs mois de recherches, d’archives compulsées, et surtout une rencontre avec l’un des trois prêtres maristes qu’elle dénonce, le seul en vie aujourd’hui. « Ils m’ont volé mon enfance. Aujourd’hui, ma parole a besoin d’être libérée car pendant trop longtemps mon corps leur a appartenu », s’excuse presque la sexagénaire, grand-mère de quatre petits-enfants, domiciliée dans la campagne turripinoise.

Pour comprendre ce qu’elle nomme “mon enfer”, il faut replonger 55 ans en arrière, dans une commune de la banlieue lyonnaise. Abandonnée par sa mère, Claudette est confiée à sa grand-mère paternelle dès ses 18 mois. « Une femme très violente, alcoolisée, qui me frappait », confie Claudette. Son père décédera alors qu’elle n’avait que quatre ans. La petite fille sera alors reconnue pupille de la Nation. La petite maison ouvrière était proche du presbytère de la paroisse.

Huis clos religieux

« Les curés venaient souvent dîner à la maison. Ils me mettaient sur leurs genoux, et c’était parti… avant que l’un ou l’autre me retrouve dans la chambre et me force… » Et parfois à la cave, lorsque sa grand-mère la punissait. Ou encore le samedi soir, “à confesse”. « Le curé me faisait passer de son côté et me forçait dans ce huis clos religieux. »

Et puis elle confie cette nuit encore plus terrifiante que les autres, qu’elle n’oubliera jamais : « Un soir, ma grand-mère nous a amenées, moi et ma sœur, au presbytère car elle devait s’absenter. Le curé m’a obligée à dormir dans son lit. » Et puis il y avait les dimanches où les enfants prenaient leur douche au presbytère, la seule maison équipée. « Tous les moments étaient bons pour abuser de moi… »


«Je suis née à 13 ans »

Du haut de ses 13 ans, elle dira stop. « Stop à la violence de ma grand-mère, stop aux agressions, stop aux viols… » Et fuguera. « Je suis finalement née à 13 ans », sourit Claudette qui ira de foyers en centres d’accueil, avant de rejoindre à sa majorité l’une de ses tantes à Nice. Et durant toutes ces années d’errance, elle ne cessera de dénoncer les agissements de ces trois curés. « Mais personne ne m’a cru, tous pensaient que je fantasmais ou que j’inventais… » Ce fardeau devenu trop lourd, la retraitée décide de retrouver ces trois prêtres. « Un seul est toujours en vie. J’ai réussi à le rencontrer, dans une institution religieuse lyonnaise. Il m’a parlé du quartier des années 60. Il a une mémoire d’éléphant. Mais quand j’ai exposé ma démarche, il a blêmi et a prétexté une amnésie... »

« Pas de vengeance »

Et celle qui s’est confiée à quelques rares amis entend désormais écrire son histoire : « Dans un esprit de reconnaissance, mais non pas de vengeance. Ce n’est pas non plus le procès de l’Église. J’ai d’ailleurs baptisé mes deux enfants. Dieu s’est trompé en choisissant certains de ses représentants sur terre, c’est tout. »


EN VIDEO - Pédophilie dans l’Eglise: “A tour de rôle, les prêtres passaient dans ma chambre”

Lien vidéo : BFMTV.







albert on jeudi 23 juin 2016 - 01:36:00

Pédophilie : victimes de prêtres, unissez-vous !

France - 18 juin 2016

Source : Le Parisien



C’est une initiative de l’association à l’origine de la révélation de scandales dans l’Eglise : un site pour mettre en relation les victimes.

La parole libérée, collectif fédérant des victimes de prêtres pédophiles, vient de lancer sur son site Internet un outil inédit permettant de mettre en relation des proies d’un même prédateur.

Ces derniers mois, cette association a mis au grand jour plusieurs scandales d’abus sexuels commis par des membres du clergé en France et qui ont, en particulier, éclaboussé le diocèse de Lyon. Concrètement, grâce à ce nouveau dispositif informatique, toute personne abusée peut, depuis son ordinateur, entrer dans un formulaire son adresse mail, le nom et le prénom de son abuseur, l’âge de celui-ci au moment des faits, le lieu de l’agression…

«Le but n'est pas de se substituer à l’enquête de police ou à la justice » Franck, webmaster du site

Dès l’envoi des informations « strictement confidentielles », le webmaster de la Parole libérée les réceptionne « dans une base de données sécurisées qui n’est pas en ligne ». Si un autre signalement correspond à celui qui vient d’être adressé, les victimes sont alertées et peuvent, « en toute liberté », envisager une prise de contact. Franck, le webmaster bénévole qui a développé cette fonction, est parti d’un constat. « Les victimes se sentent isolées et n’osent pas parler, persuadées qu’elles ne seront pas crues parce qu’elles sont seules », observe cet expert pour qui « l’union fait la force ». Selon lui, il ne s’agit nullement « de se substituer à l’enquête de police ou à la justice ». « Notre premier objectif, c’est de permettre à des victimes esseulées de parler entre elles car on sait que les discussions sont parfois salvatrices, mais aussi d’apporter un début de soulagement. Après, elles font ce qu’elles veulent. Si elles décident d’un recours en justice, ce n’est pas de notre ressort », insiste-t-il. Lui seul traite les dossiers afin d’éviter les fuites.

Pas moins de 86 formulaires ont d’ores et déjà été remplis. « Dans 85 à 90 % des cas, il s’agit de pédophilie ecclésiastique. Les victimes sont souvent très âgées et évoquent des faits remontant aux années 1960-1970 commis par des prêtres aujourd’hui décédés », précise-t-il. A ce jour, ce système de recherche de « coabusés » a permis de repérer deux cibles d’un même bourreau.


Plus de 15 ans de scandales de pédophilie font trembler le clergé français

10 juin 2000

Les premiers scandales
La cour d'assises du Calvados condamne à 18 ans de réclusion criminelle l'abbé René Bissey pour viols et agressions sexuelles sur onze mineurs entre 1987 et 1996. Le prêtre fait appel puis se désiste pour éviter un nouveau procès. «Grâce à l'incarcération, grâce au procès et aux docteurs, j'ai pris conscience que j'étais un criminel, mot que j'avais jusque-là refusé. Je demande pardon aux familles et aux enfants», a-t-il déclaré durant son procès.

6 août 2001

L'Eglise perquisitionnée
Un prêtre de la congrégation Saint-Jean est soupçonné d'avoir profité de son influence pour abuser sexuellement d'une jeune femme à son domicile de Boulogne Billancourt (Hauts-de-Seine). Dans le cadre de l'enquête, une perquisition est ordonnée dans le tribunal ecclésiastique de Lyon, où sont examinées les reconnaissances de nullité de mariages. Cette perquisition a été annulée en avril 2002 et toutes les pièces saisies restituées

4 septembre 2001

L'évêque savait
Mgr Pierre Pican, évêque de Bayeux, est condamné à trois mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les actes pédophiles de l'abbé Bissey. L'ecclesiastique était au courant depuis 1986 mais s'est contenté de muter le père Bissey plutôt que d'informer la justice. C'est le premier évêque de France à être condamné par la justice depuis la Révolution. Il renonce à faire appel.

20 septembre 2001

Condamné et destitué par l'Eglise
Le prêtre Bernard Mercury, 51 ans, est condamné à quatre ans de prison ferme des atteintes sexuelles sur huit enfants dont il s’occupait à Pessac, en banlieue de Bordeaux (Gironde). Le prêtre avait déjà été condamné en 1991 à 18 mois de prison avec sursis pour des faits similaires dans le Var. Son supérieur, l’archevêque de Bordeaux, a nié avoir été informé de ce trouble passé. Deux mois après sa condamnation, le prêtre a été destitué par décret du vicaire épiscopal du diocèse, il ne peut plus exercer. «C'est un acte de droit prévu par le droit de l'Eglise que j'ai posé en raison de la gravité des faits», avait décidé à l’époque Jean-Claude Hertzog, administrateur du diocèse de Bordeaux. C’est la première fois que l’Eglise rend publique une telle sanction

11 août 2001

Premier bilan du clergé français
Selon la Conférence des évêques de France, onze prêtres purgent à cette date une peine de prison ferme pour des faits de pédophilie. Dix-huit autres sont mis en examen, dont sept placés en détention provisoire.

25 mars 2003

Le mobilhome de l'abbé
La cour d'assises du Calvados condamne le curé de Pont-Saint-Pierre (Eure) Émile Leblond, 84 ans, à huit ans de prison pour viol. L'abbé avait pris l'habitude d'emmener les enfants du catéchisme en vacances dans son mobil-home.

23 mai 2003

L'abbé des Orphelins d'Auteuil
Le père Jacques Daheron, ex-salarié des Orphelins d'Auteuil est condamné à six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs par les assises de Paris. La Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil est condamnée deux ans plus tard au civil en appel.

1er aout 2003

Les conseils aux éducateurs religieux
En 2003, les évêques de France mettent en place un groupe de travail pluridisciplinaire sur la pédophilie. Un travail d'experts et de religieux qui débouche sur la publication de la brochure «Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs».

25 juin 2005

Un chasseur de pédophiles épinglé.
La Cour d’assises des Hauts-de-Seine condamne le père François Lefort à huit ans de prison pour des crimes sexuels sur des mineurs sénégalais. Le «prêtre médecin», «héros de l’humanitaire», auteur de nombreux livres et détenteur du prix international des droits de l’homme de «La Croix» se targuait de traquer les réseaux pédophiles à travers le monde. Une mission qui l’a notamment amené au Sénégal. C’est là qu’il rencontre ses petites victimes, des garçons âgés de 11 à 16 ans. Les viols et agressions ont eu lieu entre 1994 et 1995 au Sénégal mais aussi à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), lors de tournées de conférences. Le prêtre a toujours nié les accusations.

21 septembre 2005

Le pédophile canadien muté en France
La cour d’assises de l’Eure, condamne Denis Vadeboncoeur, 65 ans au moment de son procès, à douze ans de prison. Le prêtre canadien est déclaré coupable d’avoir violé 15 ans auparavant un adolescent. L’affaire a particulièrement embarrassé Monseigneur Jacques Gaillot, évêque d’Evreux. En effet, Vandeboncoeur est arrivé en France en 1987, et a été nommé dans une paroisse de l’Eure en 1988. Sauf que dès 1987, Mgr Gaillot recevait deux lettres l'informant du passé judiciaire de cet abbé, condamné deux ans plus tôt pour des actes de pédophilie sur quatre mineurs au Canada. Le prêtre est mort en détention en septembre 2010.

26 mai 2006

L'affaire de l'abbé Dufour
Pierre Dufour, 71 ans, vicaire épiscopal et curé de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), est condamné pour «viols et agressions sexuelles», à 15 ans de réclusion criminelle. Il reconnaît avoir violé ou fait subir des attouchements sexuels pendant des années à au moins une dizaine de jeunes adultes durant 40 années. Deux de ses victimes s'étaient suicidées en 1997.

25 octobre 2006

L'Eglise se porte partie civile pour la première fois
Un prêtre, Henri Le Bras est condamné à 10 ans de réclusion par la cour d'assises de Seine-et-Marne pour avoir imposé entre 1995 et 1998 des relations sexuelles à un garçon né en 1983. Pour la première fois, l'Église a été admise à se porter partie civile dans ce type d'affaire.

21 novembre 2008

L'enquête canonique
La cour d'assises de la Corrèze condamne à 12 ans de réclusion criminelle Jean-Olivier Guinant, 56 ans, un ancien prêtre accusé de viols d'un mineur et d'attouchements sexuels sur deux autres jeunes garçons, de 1988 à 1994. La victime de viols avait rencontré le prêtre lors du catéchisme et dormait régulièrement au presbytère où il partageait parfois le lit du prêtre. L'ancien prêtre avait reconnu les faits mais a toujours nié avoir forcé l’enfant, âgé de 11 ans au début des faits. Le Vatican demande à l'évêque de Tulle, Mgr Bernard Charrier une «enquête canonique».

9 février 2009

Le pédophile sévissait sur internet
Les parents d’un garçon de 13 ans portent plainte. L’adolescent correspondait depuis quelques jours sur internet avec un jeune adulte, disait-il. Sauf que lorsqu’il doit retrouver son ami dans un cinéma de Lille (Nord), le garçon tombe sur un homme de 38 ans, curé d’une paroisse lilloise. L’homme d’Eglise tente d’entraîner l’enfant chez lui mais la petite victime parvient à s’enfuir. Le prêtre est mis en examen et écroué quelques jours plus tard. L’homme a ensuite reconnu avoir eu plusieurs relations sexuelles avec des mineurs.

1er avril 2010

L'Eglise rend publique une affaire
Au moment de la mise en examen d'un prêtre du diocèse de Rouen (Seine-Maritime) Jacques Gaimard, pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans, l'archevêque de Rouen Mgr Jean-Charles Descubes, choisit de rendre public l'affaire.

1er décembre 2011

L'omerta toujours en vigueur
L'ancien frère Pierre-Étienne Albert, 60 ans, est condamné à cinq ans de prison pour abus sexuels par le tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron). Entre 1985 et 2000, il a fait plus de 30 victimes, des garçons comme des filles, âgés de 5 à 14 ans. L’homme composait les chants et les musiques de la communauté catholique des Béatitudes. A ce titre, il était appelé à travers la France dans les dizaines de «maisons» de la communauté et approchait constamment les enfants. Le procès a mis en évidence l'aveuglement de la communauté et de la hiérarchie, soupçonnés de toujours avoir su sans être intervenus.

22 novembre 2011

Pris en flagrant délit
Le père Gaston Borges, 71 ans, est condamné à un an de prison à Sens (Yonne) pour des agressions sexuelles sur deux mineurs, dont un de 12 ans était dans son lit le matin de son arrestation en décembre 2009.

27 avril 2012

Le curé était séropositif
Un prêtre porteur du virus du sida, Jacky Hoarau, 54 ans, ancien curé de Sainte-Marie (La Réunion) est condamné à huit ans de prison pour viols sur un enfant de choeur de 14 ans entre 2008 et 2009. Son supérieur, Mgr Gilbert Aubry, reconnaît durant le procès qu'il savait que le prêtre était séropositif et homosexuel.

15 janvier 2015

Il s'attaquait aux enfants défavorisés
Le père Philippe Detré, 70 ans, au moment de son procès, est condamné à 18 ans de prison pour des viols et des agressions sur une dizaine de mineures entre 1976, juste après son ordination, et 2007. L’homme s’attaquait aux enfants déstructurés, voire orphelins, déficients mentaux pour certains, qu'il croisait dans les paroisses où il a officié dans le Nord. Destinataire d'une lettre anonyme dénonçant le prêtre, c'est l'archevêque de Lille qui avait avisé la justice en mars 2011.

7 décembre 2015

Le mis en examen célèbre toujours la messe
Le père Benoit Huet, 63 ans au moment de son procès, est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, pour les viols et agressions sexuelles entre 1992 et 1994 sur un garçon âgé d’une douzaine d’années au moment des faits. Le prêtre était un proche de la famille de sa victime qui n’aura dénoncé les faits qu’à ses 35 ans, en 2014. L’archevêché a gardé le prêtre en fonction à Lille même au moment où les faits ont été dénoncés. «Si l’abbé avait présenté le moindre risque, si le procureur l’avait jugé dangereux, on pense qu’il aurait été arrêté. Ça n’a pas été le cas», expliquait alors la hiérarchie religieuse à "La Voix du Nord". Mais le jour de la condamnation, le curé a été suspendu de toutes ses activités liées à son ministère de prêtre.

27 janvier 2016

Le prêtre et les scouts
Le prêtre lyonnais Bernard Preynat, est mis en examen pour des agressions sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991. Les victimes se font connaître et écrivent même au Pape.

10 février 2016

«Spotlight» à la française
Dans un entretien au quotidien «La Croix», le cardinal Philippe Barbarin reconnait qu’il a eu connaissance vers 2007-2008 du passé criminel de Bernard Preynat. Sauf que le père a été maintenu en poste jusqu’en 2015 sans être dénoncé à la justice.

15 mars 2016

«Jamais, jamais, jamais»
Plusieurs plaintes sont déposées contre le haut-clergé de Lyon pour non-dénonciation. Au cœur du scandale : le cardinal Philippe Barbarin. Il est accusé d'avoir connu les actes pédophiles de Bernard Preynat et d'avoir maintenu le prêtre à son poste. Lors d'une conférence de presse à Lourdes, il nie avec force avoir couvert les actes répréhensibles de prêtres.

17 mars 2016

La promotion qui coince
Alors que le cardinal Barbarin nie avoir couvert des prêtres condamnés pour pédophilie, «Le Parisien-Aujourd’hui en France» révèle une nouvelle affaire. Les faits remontent à 2007 à Rodez (Aveyron). Ce père, 55 ans aujourd’hui, a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez au printemps 2007 à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans. Il a été jugé coupable d'agressions sexuelles commises sur des étudiants d'un foyer dont il en était le responsable. A la suite de cette condamnation, il a été muté voire promu vers 2008-2009, dans le diocèse de Lyon où il est le curé d’une paroisse du Rhône. Le cardinal Barbarin est au courant du passé judiciaire du prélat «condamné à une peine avec sursis», mais considère que cette condamnation ni les faits pour lesquels il a reçu cette peine ne sont pas incompatibles avec une mission pastorale.

15 mars 2016

Le Vatican alerté sur le «manque de compassion»
Soutenu par un évêque, un couple français très croyant dont l'enfant a été abusé décide d'envoyer au Vatican un courrier, dans lequel il énumère des propositions pour que l'Eglise apprenne à mieux gérer les plaintes des familles. Ils expliquent s'être eux-même sentis négligés en frappant à la porte de l'archevêque de Paris en 2000. Ils souhaitent qu'une procédure claire soit désormais mise en place, appellent à plus de «transparence» et de «compassion».

30 mars 2016

L'évêché de Lyon perquisitionné
Une perquisition est menée à Lyon dans le Rhône dans le cadre d'une enquête ouverte pour non-dénonciations d'agressions sexuelles à l'encontre de responsables du diocèse dont le cardinal Barbarin.

2 avril 2016

Deux nouvelles affaires ternissent l'image du diocèse de Lyon
Tout d'abord, les médias révèlent la condamnation le 12 février par le tribunal correctionnel de Lyon à deux ans de réclusion avec sursis à l'encontre de Guy Gérentet de Saluneau, 81 ans. Cet ancien prêtre était poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur 8 jeunes filles entre 1989 et 2000. Enfin, une plainte déposée en 2006 par une jeune femme ressurgit et à sa demande fera l'objet de nouvelles investigations. Elle concerne un jeune prêtre, le père David, en poste dans le 2ème arrondissement.

18 avril 2016

Un prêtre d'Orléans écarté
L'évêque d'Orléans, Mgr Jacques Blaquart, retire ses derniers ministères à un prêtre de la ville, âgé de 65 ans et mis en examen en 2012 pour des faits de nature pédophile. Ces faits avaient été signalés par l'Eglise. Ils remonteraient à 1993 et se seraient produits à l'occasion d'un camp Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) où ce prêtre était aumônier.

25 avril 2016

La parole aux prêtres
Mgr Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, réunit les prêtres qui dépendent de lui pour évoquer les scandales de pédophilie et d'agressions sexuelles éclaboussant depuis trois mois le diocèse. Certains ne répondent pas à l'invitation. «Globalement, au sein du clergé, on est assez choqué de sa façon de faire. Les règles sont claires et nettes : quand on est au courant de faits de pédophilie, on doit prévenir la justice. Il n'a pas respecté la loi. C'est une erreur, même si à tout péché miséricorde», confie l'un d'entre eux au «Parisien/Aujourd'hui en France».

26 avril 2016

Le diocèse de Clermont évoque «une erreur d'appréciation»
Le diocèse de Clermont reconnaît une «erreur d'appréciation» dans sa gestion d'un prêtre soupçonné d'agressions sexuelles commises sur des mineurs lors d'une mission en Centrafrique entre 2007 et 2010. Six mois après son retour d'Afrique, le prêtre mis en cause s'était confessé à l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon. C'est sur ses conseils que le prêtre avait ensuite adressé lui-même un courrier au procureur de la République de Clermont en janvier 2011 pour se dénoncer. Sauf que durant l'enquête, le prêtre avait été nommé dans une paroisse de Riom. Toute activité lui a été retirée lors de sa mise en examen en septembre 2012.

27 avril 2016

Un prêtre de Bayonne mis en cause
Le procureur adjoint Marc Marié confirme la réception d'un lettre de signalement de l'évêque de Bayonne, datée du 15 avril. Elle met en cause un prêtre du diocèse de Bayonne dans une affaire de viol sur mineur, adolescent qui est par ailleurs son neveu. Les faits ont été signalés et le prêtre en question avait été écarté plusieurs fois, notamment par l'ancien évêque de Bayonne. En 2009, l'ancien évêque reçoit le prêtre qui lui avoue des faits de pédophilie mais le réintègre en 2010. Le prêtre est finalement suspendu en avril 2016.

30 avril 2016

Condamné, un prêtre de Toulouse exerce toujours auprès des enfants
L'archevêque de Toulouse confirme une information de Mediapart selon laquelle le père Dominique Spina officie toujours auprès d'enfants malgré sa condamnation en 2006 pour le viol d'un adolescent de 16 ans.

3 mai 2016

Un prêtre toulousain relevé de ses fonctions
L'archevêque de Toulouse annonce qu'il relève de ses fonctions le père Dominique Spina, condamné en 2006 à 5 ans de prison, dont un avec sursis, pour le viol d'un lycéen de 16 ans en 1993. Une condamnation qui ne l'avait pas empêché d'exercer depuis 2009 en tant que responsable de la pastorale des enfants.

16 mai 2016

Démission de Barbarin ? «Un contresens» pour le pape
Dans un entretien au quotidien «La Croix», le pape explique : «Ce serait un contresens, une imprudence. On verra après la conclusion du procès. Mais maintenant, ce serait se dire coupable.» Il exclut toute démission du cardinal.

20 mai 2016

Barbarin reste à son poste
Lors d'un entretien au Vatican, le pape François conseille à l'archevêque de Lyon «d'attendre paisiblement» que la justice fasse son travail. Le cardinal Barbarin reste à son poste à Lyon.

7 juin 2016

Les victimes reçues au ministère
Bertrand Virieux, Alexandre Dussot et François Devaux, les trois fondateurs de la Parole libérée, collectif de victimes de prêtres pédophiles sont reçus à Paris par le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’aide aux victimes, Juliette Méadel. « On nous a écrit il y a un mois pour nous rencontrer. C’est une bonne chose. L’Etat s’occupe de nous, ce qui n’est pas le cas de l’Eglise. Il s’agit de protection de l’enfance, l’une des priorités de l’Etat, au-dessus de toutes considérations religieuses», nous confie Bertrand Virieux.

7 juin 2016

Un prêtre du Puy-de-Dôme renvoyé en correctionnelle
La cour d'appel de Riom ordonne le renvoie devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand d'un prêtre soupçonné d'actes pédophiles commis entre 2007 et 2010 lors d'une mission en Centrafrique. Il avait été mis en examen en septembre 2012 pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.

8 juin 2016

Dix heures d'interrogatoire pour Barbarin
L'archevêque de Lyon est interrogé pendant 10 heures en audition libre (sans placement en garde à vue). L'enquête préliminaire qui vise le diocèse de Lyon touche à sa fin. il revient désormais au procureur de la République d'y donner suite ou non soit en classant l'affaire, soit en la renvoyant directement devant un tribunal, soit en saisissant un juge d'instruction, soit enfin en ordonnant des investigations complémentaires.






albert on samedi 18 juin 2016 - 20:57:33

Gers: un prêtre mis en examen pour le viol d'une septuagénaire

Gers - 07/06/2016

Source : l'express



Un curé, faisant l'objet d'une accusation d'agression sexuelle et de viol sur une septuagénaire, a été mis en examen ce mercredi par un juge d'Agen.

C'est une nouvelle affaire sexuelle embarrassante pour l'Eglise, déjà confrontée aux scandales pédophiles à répétition. Un curé a été mis en examen ce mercredi par un juge d'Agen pour viol et agression sexuelle sur une septuagénaire. Sa garde à vue, lundi, avait été confirmée le lendemain par l'archevêque de la ville.

Le curé des paroisses de Fleurance et Mauvezin (Gers), le Père Édouard, un béninois âgé d'une cinquantaine d'années, est entendu depuis lundi par les gendarmes dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Agen, a indiqué le procureur de la République, Pierre Aurignac.

Le mis en cause, un religieux dépendant du diocèse Dassa-Zoumé, au Bénin, a été "déchargé de toute fonction pastorale", a précisé l'archevêque d'Auch Mgr Maurice Gardès, au cours d'une conférence de presse, parlant d'un "événement douloureux".

"Il a eu une réaction de passivité très étonnante"

L'affaire remonte au 4 septembre 2015, date à laquelle l'archevêché avait reçu deux appels dénonçant les faits: le premier, le matin, émanant de la victime présumée et le second dans l'après-midi, d'un homme. "Ces deux appels accusaient le Père Édouard. Comme le prévoit la loi, j'ai aussitôt contacté le Procureur de la République d'Auch afin que la justice puisse gérer l'affaire", a expliqué le prélat. Le 8 septembre, une rencontre a eu lieu entre le prélat et le procureur de la République concernant ce prêtre.

Rappelant qu'un évêque "ne confesse jamais ses prêtres, par respect pour leur intimité", le prélat a reconnu que le curé mis en cause, qu'il a rencontré le 11 septembre, s'était montré "très distant par rapport aux accusations dont il fait l'objet". "Il y a des choses que je ne trouve pas claires. Il a eu une réaction de passivité très étonnante. Il n'y a eu aucune dénégation de sa part. C'est étonnant", a-t-il déclaré.

"Pour nous c'est un choc. Nous sommes stupéfaits"

Selon Mgr Gardès, avant les plaintes, ce curé bénéficiait "d'une très bonne image dans les paroisses dont il avait la charge", était "très respecté et apprécié, toujours (...) très proche des paroissiens". "Pour nous c'est un choc. Nous sommes stupéfaits", a-t-il affirmé, précisant qu'il allait adresser un communiqué à la Communauté religieuse du Gers "pour lui faire part des faits et de (s)es recommandations".

Selon La Dépêche, le père Édouard officiait depuis 6 ans dans le secteur paroissial de Fleurance-Lomagne. Il y a quelques semaines, il avait annoncé son départ du Gers, le deuxième contrat de trois ans liant les diocèses d'Auch et Dassa-Zoumé étant arrivé à échéance.

Selon l'archevêque d'Auch, le conseil épiscopal et archevêché de Toulouse -qui a autorité sur celui d'Auch- ont été saisis ainsi que la Nonciature (le Nonce apostolique) et le Vatican. L'évêque béninois, Mgr François Gnonhossou, avait été informé et s'était rendu dans le Gers.




albert on mardi 07 juin 2016 - 20:46:17

Plusieurs anciens cas de prêtres pédophiles révélés par l’Eglise catholique à Toulouse

Toulouse - 3 Mai 2016

Source : actu.fr


Le diocèse de Toulouse vient de révéler deux autres cas pour lesquels des prêtres ont été condamnés il y a plusieurs années en plus de celui du Père Dominique Spina.

Après les affaires de prêtres pédophiles à Lyon et la révélation par Médiapart de la condamnation d’un prêtre pour viol il y a plusieurs années mais toujours en responsabilité aujourd’hui à Toulouse, le diocèse a organisé une conférence de presse, mardi 3 mai 2016.

D’autres signalements

Par ailleurs, Mgr Le Gall indique avoir reçu d’autres signalements de cas également anciens. Le diocèse est en train de collecter la parole des victimes et se dit prêt à collaborer avec la justice.

Enfin, concernant le Père Dominique Spina, condamné dans le passé pour viol sur un mineur et actuellement curé à Fronton, au nord de l’agglomération toulousaine, il a été relevé de sa charge.

Le Père Spina comprend que l’exercice de sa charge est impossible à exercer dans le contexte actuel, a déclaré Mgr Le Gall. C’est la seule solution contre la méfiance ou le soupçon généralisé.

L’archevêque de Toulouse, Mgr Le Gall, annonce également de nouvelles mesures en matière de lutte contre la pédophilie.

Hugues-Olivier Dumez pour Côté Toulouse


Autre article :

France-Nouvelles révélations sur des prêtres pédophiles






albert on mardi 03 mai 2016 - 19:54:25

A propos de la pédophilie dans l’Eglise catholique : La position de la Libre Pensée

France - 27 avr. 2016

Source : mediapart


L’actualité est marquée par les affaires d’ecclésiastiques coupables d’actes pédophiles. La Libre Pensée entend exprimer publiquement sa position sur les affaires en cours.

Rappelons tout d’abord quelques évidences :
  • La pédophilie est une maladie qu’il faut soigner
  • La pédophilie est un drame qui touche profondément et durablement les victimes.
  • La pédophilie est un crime pour celles et ceux qui commettent des agressions sexuelles sur des mineurs.


En ce qui concerne la maladie, l’Eglise catholique, comme institution, n’a évidemment aucune espèce de responsabilité en la matière. Cette maladie n’est pas l’apanage des prêtres et des hommes d’Eglise. Elle touche toutes les couches de la population. Par contre, pour la Libre Pensée, la responsabilité de l’Eglise catholique existe dans deux autres domaines au moins.

La question des vœux religieux

En imposant au clergé séculier, le vœu de célibat, l’Eglise catholique contribue à créer la misère sentimentale et sexuelle pour son encadrement. Tous les prêtres ne sont heureusement pas pédophiles, mais le contexte des vœux religieux ne peut que conduire certains prêtres atteints de cette maladie à la développer.

En exigeant du clergé régulier, outre l’obligation du célibat, l’abstinence sexuelle, comment ne pas mettre les religieux dans une situation à la fois d’instabilité et aussi de tentation ? D’autant qu’ils sont souvent dans une situation d ‘autorité sur leurs potentielles victimes.

Institution morale supérieure ?

La deuxième responsabilité de l’Eglise catholique, comme institution, est celle de la « couverture » des crimes et des criminels, par notamment, la non-dénonciation de ceux qui les commettent. Rappelons aussi que s’abriter derrière le « secret de la confession » est une tartufferie juridique. Ainsi l’Evêque de Limoges justifie à Radio-France-Bleu-Creuse le 14 avril 2016, le respect du « secret de la confession » dans tous les cas, y compris de pédophilie. Or, comme l’indique la note juridique ci-dessous, ce « secret » n’interdit nullement la dénonciation de crimes commis.

L’Eglise catholique ne peut s’extirper d’une question fondamentale : elle se présente comme une autorité morale supérieure et elle couvre du manteau de Noé les crimes et les criminels. Elle estime, en effet sur le fond, que ces affaires sont des questions internes et qu’elle n’a pas à en rendre compte à la société et à ses représentants.

Elle se place d’elle-même en marge de la société et elle prétend aussi dicter à la même société les règles morales que celle-ci doit respecter. L’adage populaire ne parle-t-il pas de balayer devant sa porte ?

C’est uniquement sur ces questions que la Libre Pensée entend donner son point de vue. Elle n’entend pas utiliser ces drames humains pour régler des vieux comptes avec sa vieille ennemie. Elle reste sur le socle de ce que disait Aristide Briand, au moment du vote de la loi de 1905 : « Pour nous, républicains, la Séparation c’est la disparition de la religion officielle, c’est la République rendue au sentiment de sa dignité et au respect de ses principes fondamentaux. Ils lui commandent de reprendre sa liberté, mais ils n’exigent pas que ce soit par un geste de persécution. Ce que veulent les Libres Penseurs, c’est que vous arrachiez à l’Eglise, le bouclier officiel derrière lequel elle peut s’abriter contre les efforts de la Pensée Libre ; ce qu’ils ont seulement le droit d’exiger, c’est que l’Etat les mette face à face avec l’Eglise pour lutter à armes égales pour pouvoir opposer enfin en combat loyal, la force de la Raison aux brutalités du dogme. Je termine, si vous voulez que la Raison Libre ait un abri, construisez-le lui ; mais n’essayez pas de la faire coucher dans le lit de l’Eglise. Il n’a pas été fait pour elle ».

La Libre Pensée se refuse à taper sous la soutane, conformément aux règles établies par le Baron de Queensberry pour le noble sport, à savoir la boxe anglaise.

La Libre Pensée française inscrit totalement son action dans le cadre de la campagne de l’Association internationale de la Libre Pensée pour que justice soit rendue aux victimes des Eglises. C’est ce qui a conduit l’AILP à demander une entrevue au Pape François (demande sans réponse à ce jour) sur l’affaire du Couvent de Tuam en Irlande, dont on pense qu’il concerne près de 800 enfants disparus. Toute la vérité doit être faite, la transparence doit être totale.

C’est ce qui conduit à agir Keith Porteous Wood, Porte-parole de l’AILP et représentant de l’IHEU à l’ONU, auteur de nombreux rapports sur les agissements des prêtres, pour défendre toutes les victimes des crimes ecclésiastiques et pour que le Vatican rende des comptes.

Justice pour toutes les victimes des Eglises !
Toute la vérité doit être faite sur les crimes ecclésiastiques !

Paris, le 25 avril 2016

Note juridique sur « le secret de la confession »

Avant l’entrée en vigueur de la loi du 9 décembre 1905 concernant la Séparation des Eglises et de l’Etat, comme le rappelle la circulaire du 11 août 2004 adressée par le directeur des affaires civiles et des grâces aux procureurs généraux, la Cour de cassation, s’appuyant sur l’ancien article 378 du Code pénal, avait jugé que l’autorité judiciaire devait protéger le secret de de la confession des prêtres catholiques (arrêts des 30 novembre 1810 et 4 décembre 1891). Après l’entrée en vigueur de la loi du 9 décembre 1905, les décisions de la Cour de cassation allant dans le même sens sont inexistantes[1].

En l’état actuel du droit applicable, le régime juridique du secret vis-à-vis de l’autorité judiciaire est fixé par les articles 226-13 et 226-14 du Code pénal. Le premier dispose que « La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ». Toutefois, le second atténue la portée de l’obligation de conserver le secret. Il prévoit que n’y sont pas astreints ceux que la loi contraint ou autorise à divulguer un secret. A cet égard, la circulaire en tire la conclusion suivante : « un ecclésiastique, comme toute autre personne, qui révèlerait des infractions de sévices graves ou d’atteintes sexuelles sur un mineur de quinze ans ou une personne vulnérable, n’encourrait aucune poursuite pour violation du secret professionnel ».

C’est le bon sens même. En effet, l’article 226-14 délie de leur obligation les personnes ayant connaissance de faits singuliers. Il autorise à révéler un secret « celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes ou mutilations sexuelles, dont il a eu connaissance et qui ont été infligées à un mineur ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique », le « médecin ou à tout autre professionnel de santé qui, avec l'accord de la victime, porte à la connaissance du procureur de la République ou de la cellule de recueil, de traitement et d'évaluation des informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l'être, mentionnée au deuxième alinéa de l'article L. 226-3 du code de l'action sociale et des familles, les sévices ou privations qu'il a constatés, sur le plan physique ou psychique, dans l'exercice de sa profession et qui lui permettent de présumer que des violences physiques, sexuelles ou psychiques de toute nature ont été commises » et les « professionnels de la santé ou de l'action sociale qui informent le préfet et, à Paris, le Préfet de police du caractère dangereux pour elles-mêmes ou pour autrui des personnes qui les consultent et dont ils savent qu'elles détiennent une arme ou qu'elles ont manifesté leur intention d'en acquérir une. »

Enfin, l’article 60-1 du Code de procédure pénale introduit par la loi du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, dans sa rédaction issue de celle du 13 novembre 2014 renforçant les mesures contre le terrorisme, dispose que « Le procureur de la République ou l'officier de police judiciaire peut, par tout moyen, requérir de toute personne, de tout établissement ou organisme privé ou public ou de toute administration publique qui sont susceptibles de détenir des informations intéressant l'enquête, y compris celles issues d'un système informatique ou d'un traitement de données nominatives, de lui remettre ces informations, notamment sous forme numérique, sans que puisse lui être opposée, sans motif légitime, l'obligation au secret professionnel. » Par conséquent, à supposer même que les prêtres puissent se prévaloir du secret de la confession, ce dernier n’est pas opposable au Parquet ni à la police judiciaire ayant délivré des réquisitions judiciaires dans le cadre d’une enquête. De même, les occupants de locaux cultuels ne peuvent s’appuyer sur aucune disposition législative de nature à les protéger des perquisitions, à la différence des médecins, des avocats ou des organes de presse.

[1] En cherchant bien, la circulaire cite un jugement de tribunal correctionnel de 1977 qui ne traite d’ailleurs pas directement cette question.




albert on mercredi 27 avril 2016 - 15:15:16

Normandie : un mandat d'arrêt délivré contre un prêtre accusé de pédophilie

Normandie - 27 avril 2016

Source : LeParisien



Mansour Labaky se présente comme un défenseur de plus faibles et des opprimés. Oui mais voilà, à l'heure où l'Eglise française est secouée par plusieurs scandales de pédophiles, un mandat d'arrêt vient d'être émis à l'encontre de ce prêtre, qui a dirigé de 1991 à 1998 un orphelinat pour enfants libanais à Douvres-la-Délivrande dans le Calvados, révèle Normandie-actu, confirmant les poursuites annoncées par «La Croix». Aujourd'hui âgé de 76 ans, le prêtre d'origine libanaise fait l'objet d'une enquête ouverte par le parquet de Caen. L'enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Caen.

Une plainte pour viols et agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité a été déposée au tribunal de la ville. Deux autres victimes présumées ont dénoncé des faits similaires, sans se constituer encore partie civile.

Condamné par le Vatican en juin 2013

Ces plaintes visent des faits qui remontent aux années 1990 dans le Calvados. Là, Mansour Labaky aurait abusé d'une jeune Française qui lui avait été confiée. «Ses petites camarades l’avaient prévenue, elles lui avaient dit de ne surtout pas prévenir lorsqu’elle aurait ses premières règles. Mais après l’indiscrétion de l’une d’elles, le Père Labaky l’a violée», explique à «La Croix», Solange Doumic, avocate de victimes présumées du prêtre.

Depuis, le prêtre a déjà été condamné par le Vatican en juin 2013 pour crimes sexuels sur mineurs de moins de 15 ans. Une décision qu'il a toujours contestée. La justice religieuse a sanctionné mais la justice des hommes tarde à agir. «En ce moment, au Liban, Mansour Labaky continue de rencontrer des gens, de parler dans les médias et sans doute à commettre les agressions sexuelles dont il a été coutumier. Ça n’avance toujours pas, c’est inadmissible», s'insurgeait Soulange Doumic voilà plusieurs semaines à RTL.

«La plainte déposée est la pointe d’un iceberg géant»

Depuis 2012, Mansour Labaky est au Liban et a été convoqué quatre fois par la justice française. Très protégé par l'Eglise de son pays, l'homme fait valoir que son âge et son état de santé ne lui permettent pas de se rendre en France, certificat médical à l'appui, explique «La Croix». Interrogée par le quotidien catholique, l'avocate des victimes estime qu'«il faut le renvoyer aux assises et le juger en son absence. La plainte déposée est la pointe d’un iceberg géant, qui n’apparaît pas au grand jour du fait de la personnalité si efficacement manipulatrice et du charisme étonnant de M. Labaky. On ne parle pas de quelques gestes sur quelques personnes, à un moment de sa vie… C’est un homme qui a violé ou agressé sexuellement de nombreuses femmes âgées de 7 à 77 ans.»



albert on mercredi 27 avril 2016 - 14:52:23

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