Le Vatican se penche sur les agressions sexuelles commises par les prêtres
Mise à jour le jeudi 5 décembre 2013 à 12 h 22 HNE
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/insolite/2013/12/05/001-pape-francois-comite-experts-agressions-sexuelles-pretres.shtml
Le pape François a assemblé un comité d'experts qui le conseilleront sur les agressions sexuelles commises par des membres du clergé.
Ces experts tenteront notamment de déterminer comment on pourrait mieux protéger les enfants des pédophiles, améliorer le processus de sélection des prêtres et venir en aide aux victimes.
On ne sait toutefois pas si ces experts se pencheront sur la responsabilité des évêques qui ont protégé les prêtres prédateurs, une question qui se trouve au coeur même d'un scandale qui a ébranlé l'Église catholique.
L'archevêque de Boston, le cardinal Sean O'Malley, a annoncé la création de la commission jeudi, au terme d'une rencontre entre le pape et les huit cardinaux qui l'aident à gouverner l'Église et à réformer la bureaucratie vaticane.
Le cardinal O'Malley a expliqué aux journalistes que cette commission, qui sera composée d'experts laïques en matière d'agressions sexuelles, étudiera les programmes qui sont actuellement en vigueur pour protéger les enfants, choisir les prêtres et former le personnel de l'Église. Ils formuleront aussi des initiatives que le Saint-Siège pourrait instaurer au Vatican et que les évêques pourraient mettre en place ailleurs dans le monde.
Il a ajouté qu'à ce jour, l'implication du Vatican dans la crise des agressions sexuelles a été essentiellement judiciaire. En 2001, la Congrégration pour la doctrine de la Foi a pris la responsabilité des procès des prêtres accusés d'avoir agressé ou violé des enfants.
Le pape François souhaite maintenant ajouter une réponse pastorale, a dit le cardinal O'Malley.
Il a mentionné ne pas savoir si la question de la responsabilité des évêques sera étudiée par la nouvelle commission.
Les défenseurs des victimes dénoncent depuis longtemps le refus du Vatican de punir les évêques qui ont protégé les prêtres prédateurs, les transférant d'une paroisse à une autre au lieu de les dénoncer à la police. Cette pratique, combinée à la culture du secret et à la crainte du scandale de l'Église, a permis à des pédophiles de continuer à faire des victimes pendant des décennies, tandis que le Vatican fermait les yeux.
« C'est vraiment une chose à laquelle l'Église doit s'adresser, a dit le cardinal O'Malley au sujet de la responsabilité des évêques. Je ne sais pas si ce sera cette commission ou la [Congrégration pour la doctrine de la Foi] ou la Congrégation des évêques. »
La création de la nouvelle commission a été annoncée quelques jours seulement après que le Vatican eut soumis ses réponses à un comité de l'ONU qui surveille son respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. Le Vatican a cependant évité de répondre à plusieurs questions en faisant valoir qu'il revient aux évêques et aux diocèses de voir à la protection des enfants, et non au Saint-Siège.
Questionné au sujet de cette apparente contradiction, le cardinal O'Malley a dit que la responsabilité de telles questions appartient aux leaders locaux de l'Église.
« Le Saint-Siège essaiera d'identifier et d'aider à identifier les pratiques exemplaires, a-t-il affirmé. Nous espérons certainement que le Saint-Siège pourra imiter ces pratiques exemplaires pour aider les diocèses et les conférences d'évêques à offrir une réponse adéquate et pastorale. »
Le pape François a assemblé un comité d'experts qui le conseilleront sur les agressions sexuelles commises par des membres du clergé.
Ces experts tenteront notamment de déterminer comment on pourrait mieux protéger les enfants des pédophiles, améliorer le processus de sélection des prêtres et venir en aide aux victimes.
On ne sait toutefois pas si ces experts se pencheront sur la responsabilité des évêques qui ont protégé les prêtres prédateurs, une question qui se trouve au coeur même d'un scandale qui a ébranlé l'Église catholique.
L'archevêque de Boston, le cardinal Sean O'Malley, a annoncé la création de la commission jeudi, au terme d'une rencontre entre le pape et les huit cardinaux qui l'aident à gouverner l'Église et à réformer la bureaucratie vaticane.
Le cardinal O'Malley a expliqué aux journalistes que cette commission, qui sera composée d'experts laïques en matière d'agressions sexuelles, étudiera les programmes qui sont actuellement en vigueur pour protéger les enfants, choisir les prêtres et former le personnel de l'Église. Ils formuleront aussi des initiatives que le Saint-Siège pourrait instaurer au Vatican et que les évêques pourraient mettre en place ailleurs dans le monde.
Il a ajouté qu'à ce jour, l'implication du Vatican dans la crise des agressions sexuelles a été essentiellement judiciaire. En 2001, la Congrégration pour la doctrine de la Foi a pris la responsabilité des procès des prêtres accusés d'avoir agressé ou violé des enfants.
Le pape François souhaite maintenant ajouter une réponse pastorale, a dit le cardinal O'Malley.
Il a mentionné ne pas savoir si la question de la responsabilité des évêques sera étudiée par la nouvelle commission.
Les défenseurs des victimes dénoncent depuis longtemps le refus du Vatican de punir les évêques qui ont protégé les prêtres prédateurs, les transférant d'une paroisse à une autre au lieu de les dénoncer à la police. Cette pratique, combinée à la culture du secret et à la crainte du scandale de l'Église, a permis à des pédophiles de continuer à faire des victimes pendant des décennies, tandis que le Vatican fermait les yeux.
« C'est vraiment une chose à laquelle l'Église doit s'adresser, a dit le cardinal O'Malley au sujet de la responsabilité des évêques. Je ne sais pas si ce sera cette commission ou la [Congrégration pour la doctrine de la Foi] ou la Congrégation des évêques. »
La création de la nouvelle commission a été annoncée quelques jours seulement après que le Vatican eut soumis ses réponses à un comité de l'ONU qui surveille son respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. Le Vatican a cependant évité de répondre à plusieurs questions en faisant valoir qu'il revient aux évêques et aux diocèses de voir à la protection des enfants, et non au Saint-Siège.
Questionné au sujet de cette apparente contradiction, le cardinal O'Malley a dit que la responsabilité de telles questions appartient aux leaders locaux de l'Église.
« Le Saint-Siège essaiera d'identifier et d'aider à identifier les pratiques exemplaires, a-t-il affirmé. Nous espérons certainement que le Saint-Siège pourra imiter ces pratiques exemplaires pour aider les diocèses et les conférences d'évêques à offrir une réponse adéquate et pastorale. »
albert on vendredi 06 décembre 2013 - 04:35:06