Les poursuites au civil continuent de s'accumuler contre l'archidiocèse de Moncton
Moncton - 7 avril 2017
Source : radio-canada
Le scandale des prêtres pédophiles ne semble pas près de s'essouffler dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Un avis de poursuite a été déposé mercredi.
Dans les dernières semaines, trois nouvelles allégations d'abus sexuel ont été formulées contre l'ancien curé Yvon Arsenault. Une autre vise l'ancien curé Paul Breau.
La présumée victime affirme avoir été abusée sexuellement par les prêtres Yvon Arsenault et Paul Breau alors qu'elle avait entre 13 ans et 16 ans. Les faits remontent aux années 1980.
La présumée victime souhaite être dédommagée pour les torts dont elle se dit victime. Elle accuse aussi le diocèse d'avoir fermé les yeux sur les abus subis.
Des poursuites qui s’accumulent
Cette poursuite au civil s'ajoute à deux autres poursuites déposées contre l'archidiocèse de Moncton et Yvon Arsenault le 20 février.
Deux plaignants allèguent avoir été abusés sexuellement par l’ancien curé dans les années 1970 alors qu'ils étaient enfants de choeur. Dans les deux cas, l'archidiocèse de Moncton et Yvon Arsenault nient les allégations.
Ces deux plaignants avaient porté plainte au criminel contre Yvon Arsenault, qui purge présentement une peine de quatre ans de prison pour des délits sexuels commis il y a 40 ans.
Selon l'une des victimes d'Yvon Arsenault, d'autres dénonciations sont à prévoir. « J'ai entendu quelques histoires qui étaient encore fraîches et qui faisaient encore mal chez ces personnes-là, souligne Jean-Louis Pitre, qui a déjà porté plainte contre Yvon Arsenault. Donc c'est pas fini. Il y a encore du monde qui souffre. Il y a encore du monde qui n'a pas encore parlé ou qui vient tout juste d'en parler. »
Un scandale qui coûte cher
Une trentaine de poursuites ont été déposées au civil contre l’archidiocèse depuis 2013. Certaines auraient été réglées à l’amiable, mais on ignore combien ainsi que l’ampleur de ces règlements.
Le scandale des prêtres pédophiles a déjà coûté au moins 12 millions de dollars au diocèse de Moncton.
Dans le cadre du processus de conciliation, 109 victimes ont reçu des indemnités financières totalisant 10,5 millions de dollars.
Selon Alain Crevier, animateur de l'émission Second regard diffusée à Ici Radio-Canada Télé, le scandale est loin d'être terminé pour toute l'Église catholique. « On ne fait que sortir les squelettes du placard. Vous n'allez quand même pas dire aux victimes, “ Vous n'avez plus le droit de parler parce qu'on en a assez parlé. ”[…] J’ai l'impression que c'est l'histoire qui pousse l'Église aux portes de l'enfer. Ça fait mal à l'Église à plusieurs niveaux : au niveau financier [et] au niveau de la seule chose que l'Église peut prétendre, c'est-à-dire l'autorité morale. »
Ni l'archidiocèse de Moncton, ni l'avocat qui le représente, n'ont voulu commenter ces nouvelles allégations.
D'après le reportage de Karine Godin
Source : radio-canada
Le scandale des prêtres pédophiles ne semble pas près de s'essouffler dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Un avis de poursuite a été déposé mercredi.
Dans les dernières semaines, trois nouvelles allégations d'abus sexuel ont été formulées contre l'ancien curé Yvon Arsenault. Une autre vise l'ancien curé Paul Breau.
La présumée victime affirme avoir été abusée sexuellement par les prêtres Yvon Arsenault et Paul Breau alors qu'elle avait entre 13 ans et 16 ans. Les faits remontent aux années 1980.
La présumée victime souhaite être dédommagée pour les torts dont elle se dit victime. Elle accuse aussi le diocèse d'avoir fermé les yeux sur les abus subis.
Des poursuites qui s’accumulent
Cette poursuite au civil s'ajoute à deux autres poursuites déposées contre l'archidiocèse de Moncton et Yvon Arsenault le 20 février.
Deux plaignants allèguent avoir été abusés sexuellement par l’ancien curé dans les années 1970 alors qu'ils étaient enfants de choeur. Dans les deux cas, l'archidiocèse de Moncton et Yvon Arsenault nient les allégations.
Ces deux plaignants avaient porté plainte au criminel contre Yvon Arsenault, qui purge présentement une peine de quatre ans de prison pour des délits sexuels commis il y a 40 ans.
Selon l'une des victimes d'Yvon Arsenault, d'autres dénonciations sont à prévoir. « J'ai entendu quelques histoires qui étaient encore fraîches et qui faisaient encore mal chez ces personnes-là, souligne Jean-Louis Pitre, qui a déjà porté plainte contre Yvon Arsenault. Donc c'est pas fini. Il y a encore du monde qui souffre. Il y a encore du monde qui n'a pas encore parlé ou qui vient tout juste d'en parler. »
Un scandale qui coûte cher
Une trentaine de poursuites ont été déposées au civil contre l’archidiocèse depuis 2013. Certaines auraient été réglées à l’amiable, mais on ignore combien ainsi que l’ampleur de ces règlements.
Le scandale des prêtres pédophiles a déjà coûté au moins 12 millions de dollars au diocèse de Moncton.
Dans le cadre du processus de conciliation, 109 victimes ont reçu des indemnités financières totalisant 10,5 millions de dollars.
Selon Alain Crevier, animateur de l'émission Second regard diffusée à Ici Radio-Canada Télé, le scandale est loin d'être terminé pour toute l'Église catholique. « On ne fait que sortir les squelettes du placard. Vous n'allez quand même pas dire aux victimes, “ Vous n'avez plus le droit de parler parce qu'on en a assez parlé. ”[…] J’ai l'impression que c'est l'histoire qui pousse l'Église aux portes de l'enfer. Ça fait mal à l'Église à plusieurs niveaux : au niveau financier [et] au niveau de la seule chose que l'Église peut prétendre, c'est-à-dire l'autorité morale. »
Ni l'archidiocèse de Moncton, ni l'avocat qui le représente, n'ont voulu commenter ces nouvelles allégations.
D'après le reportage de Karine Godin
albert on samedi 08 avril 2017 - 01:21:50