Henry Coombes: «Plein de gens, dont des hommes, ont dit avoir subi des attouchements sexuels»

Ile Maurice - 13 nov 2017

Source : lexpress.mu



Il n’y a aucune honte à avoir été victime d’attouchements. Henry Coombes/Ennri Kums, qui a lui-même été victime de pédophilie à l’âge de 11 ans, a voulu en apporter la preuve. L’artiste peintre raconte.

Vous avez témoigné, sur Facebook, avoir été victime de pédophilie à 11 ans au collège...
Ce n’est pas la première fois que je raconte cette histoire. Je l’ai d’abord racontée à des amis. Je n’ai aucune honte à avoir. Je l’ai fait publiquement pour la première fois en solidarité aux personnes qui ont été harcelées. Je l’ai fait en solidarité avec les femmes. Dans mon cas, c’était au collège St-Joseph à Curepipe.

Comment ont réagi vos amis à cette époque ?
Sentiments de colère, de tristesse, de rage. Depuis que j’ai témoigné sur Facebook, plein de gens, dont des hommes, ont dit qu’ils ont, eux aussi, subi des attouchements ou ont été harcelés à l’école, par des enseignants, des frères ou mères supérieurs.

Savez-vous ce qu’est devenu l’homme derrière ces attouchements ?
C’était un frère catholique irlandais qui, à un moment donné, est reparti dans son pays. Il a dû mourir là-bas. En plus, c’était un être vraiment vilain, pas seulement méchant. Repoussant aussi.

Que vous est-il arrivé ?
Je me suis dégagé de ses genoux, sur lesquels il m’avait mis. Il m’a laissé partir. Quand cela m’est revenu à l’esprit à 20-25 ans, je me suis dit qu’il y a peut-être d’autres jeunes qui, eux, n’ont pas eu la force de dire non. Qu’ils ont peut-être subi plus que ce que moi j’ai subi.

Quand je l’ai croisé par la suite, c’était comme si de rien n’était. Je crois qu’il a eu peur. C’est pour cela qu’avant de quitter la pièce, il m’a demandé : «Ça va ?»

Libéré depuis ?
Je ne peux me servir du mot «libéré». Ce n’est pas quelque chose qui m’avait emprisonné. Cela m’avait marqué et me marquera jusqu’à la fin de mes jours. Je suis quelqu’un d’assez fort. J’ai compris, jeune, ce qui m’était arrivé. En plus, je m’en suis sorti.

Savez-vous s’il a fait d’autres victimes au collège ?
Sous mon témoignage sur Facebook, deux, trois personnes ont raconté avoir subi la même chose. Elles n’ont pas précisé s’il s’agissait de la même personne. C’est évident qu’il a dû faire cela à d’autres garçons.

Même si le frère directeur est mort aujourd’hui, n’estimez-vous pas que les autorités devraient réagir ?
Il n’y a qu’à voir la réaction des papes successifs qui ferment les yeux, les oreilles. Ils ne font absolument rien. Par contre, ils mettent leur nez là où il ne faut pas. Mais dénoncer les prêtres pédophiles dans leur église, c’est le cadet de leurs soucis. Ils ne font que déplacer les prêtres d’un village à l’autre.

Vous ne vous en voulez pas de ne pas avoir alerté la police ?
À l’époque, personne ne parlait de pédophilie et de harcèlement. Non, j’ai subi cela en silence. J’ai dû mettre un mot là-dessus plus tard à 20-25 ans, lorsqu’on a commencé à parler de pédophilie.

En avez-vous parlé à vos parents ?
(Il réfléchit) À mes parents non. Mais à une sœur et à mon frère oui. Je sais aussi qu’il y a des cas où les parents ne veulent rien savoir. Dé- jà, si cela s’est passé dans la famille, avec le père, la mère ou l’oncle, c’est l’omerta. Tous les abusés vous diront la même chose. Ils ont honte d’en parler. Et ont peur de comment ce sera pris. Mais cela ne m’a même pas traversé l’esprit d’aller en parler à mes parents.

En quoi cela a-t-il eu un impact sur votre vie ?
S’il avait été plus loin avec pénétration, force, violence et tout le reste, là cela aurait eu un impact sur ma vie. Là, ce n’est pas du viol. Il m’a pris et m’a mis sur ses genoux. Tout ce que j’ai ressenti, ce sont ses parties intimes sous moi. Un geste déplacé. J’ai tout de suite bondi hors de ses genoux.

Ce n’est jamais pardonnable de s’en prendre à des enfants innocents. Quand ce frère m’a mis sur lui, j’ai senti le monde des adultes. Je me souviens, c’était un choc.

Un impact sur votre orientation sexuelle ?
(Il se redresse dans le canapé) Je souhaite vraiment mettre les points sur les «i». Pédophilie ne signifie pas homosexualité. Il faut absolument séparer les deux. Déjà, tout petit, à quatre-cinq ans, je me sentais homosexuel. L’orientation sexuelle n’a rien à voir avec les gens qui nous touchent. Ce n’est pas parce qu’une fille a été violée par une sœur, une maman, qu’elle va devenir lesbienne. Il ne faut pas mélanger les deux.

Pourquoi tant de sexes masculins dans vos tableaux ?
Je suis peintre. Et homosexuel. Ce sont deux choses séparées. On ne va pas parler de Picasso en tant qu’artiste hétérosexuel parce qu’il ne peignait que des femmes. On dit artiste peintre. Je veux aussi qu’on me voie comme peintre. Après, si on veut discourir sur moi, on pourra dire oui, il était homosexuel

La suite après vos confidences ?
C’est la loi. Il faut qu’elle prenne en charge les gens qui sont harcelés. Dans la rue y compris. Cela a été une chance cette affaire Weinstein (NdlR, producteur de films américain accusé de viol et de harcèlement par des femmes). Les gens ont pris conscience que le harcèlement existe. Roman Polanski, pareil (NdlR, une centaine de féministes ont manifesté, le 30 octobre, devant la cinémathèque française à Paris contre la tenue d’une rétrospective consacrée au réalisateur franco-polonais, accusé par cinq femmes d’agression sexuelle). Il faut qu’on puisse aussi lancer à Maurice l’application mobile qui permet de signaler les agressions et venir en aide aux victimes.

Êtes-vous confiant que les choses évolueront ?
Gouvernement après gouvernement, nous avons les mêmes bourriques à la tête. Sinon, il y a aussi celles qui sont comme la présidente ; qui ne font absolument rien.

(Parenthèses) D’ailleurs, je ne veux pas que ce gouvernement prenne mon travail quand je meurs. Je dois planifier ma mort. J’ai 70 ans. Pour Tikoulou, j’ai déjà parlé à Pascale Siew. Je vais lui léguer tout ça. Et j’ai demandé à mon ami Salim Currimjee, qui a une fondation ICAIO à Port-Louis, de bien vouloir prendre mon travail quand je meurs. Je ne veux pas que cela soit dispersé et jeté.

(Il reprend) Le jeune gars qui a violé une touriste à Cap-Malheureux, en mars, il s’en est sorti avec un an de prison pour un viol. Pas possible ! Il faudrait qu’on puisse continuer à s’indigner, à être en colère pour que le gouvernement vote de nouvelles lois. Il faut continuer à dénoncer. Il faut shame them.

L’évêque réagit
Sollicité dans le cadre de cette interview, le cardinal et évêque de Port-Louis, Maurice Piat, s’est exprimé par le biais de son service de communication : «L’évêque, ayant été informé du témoignage de M. Henry Coombes, tient à exprimer sa sollicitude et sa préoccupation. L’évêque est tout à fait disposé à recevoir M. Coombes s’il le désire.»




albert on lundi 13 novembre 2017 - 06:59:51

5 ans de prison avec sursis requis à l’encontre d’un prêtre soupçonné de pédophilie dans un internat à Bruxelles

Bruxelles - 23/10/2017

Source : lavenir.net



Un prêtre suisse est poursuivi pour avoir commis des abus sexuels sur des jeunes garçons, dans un internat au sein de la Fraternité Saint-Pie X à Bruxelles, entre 2010 et 2011.

L’avocat général Stéphane Lempereur a requis, lundi après-midi, devant la cour d’appel de Bruxelles, une peine de 5 ans de prison avec sursis, partiel ou non, à l’encontre de Frédéric A.

Ce prêtre suisse est poursuivi pour avoir commis des abus sexuels sur des jeunes garçons, dans un internat au sein de la Fraternité Saint-Pie X à Bruxelles, entre 2010 et 2011. A l’issue des débats lundi soir, le prévenu a une nouvelle fois clamé son innocence.

«Il n’y a aucun doute à avoir», a affirmé l’avocat général concernant les faits de viol et d’attouchements sur mineurs dont est soupçonné Frédéric A. Le magistrat a requis la culpabilité du prêtre et une condamnation à 5 ans de prison avec sursis, partiel ou non.

Comme la partie civile, représentée par Me Dimitri de Béco et Me Amaury de Terwangne, l’avocat général s’est basé sur les propos de l’une des victimes, un garçon qui affirme avoir été abusé sexuellement par le prévenu lorsqu’il était âgé de 9 ans, à l’internat de la Fraternité Saint-Pie X.

«Avoir des tentations»

«Ses propos ont été jugés crédibles par les experts psychologues. Et on remarque que ce garçon, qui vient d’une famille extrêmement croyante, dans un milieu plutôt conservateur où l’on ne parle pas de sexe à table, décrit des actes qu’il a subis de manière très explicite», a exposé Me de Béco.

L’avocat a aussi fait état d’un enregistrement dans lequel le prévenu est interrogé par l’un de ses pairs. Il avait en effet été questionné par un autre prêtre de la Fraternité, juste après que les plaintes aient été déposées par les victimes. Il avait alors admis «avoir des tentations» depuis les faits de 2006, soit des soupçons d’abus sexuels dont il avait été l’objet en Suisse.

Le conseil de la défense, Me Laurent Kennes, a quant à lui plaidé l’acquittement de son client, et donc la confirmation du premier jugement entrepris.

«Les versions données par le fils des clients de Mes de Béco et de Terwangne ne concordent pas. Et d’autres garçons ont été entendus comme témoins. Ils ont affirmé qu’eux n’avaient jamais été réveillés pendant la nuit par mon client, qu’ils n’avaient rien vu ou entendu», a exposé Me Kennes.

«Par ailleurs, je le répète, les faits de 2006 sont des faits pour lesquels mon client n’a jamais été ni jugé ni condamné, on ne peut donc pas y avoir égard», a ajouté le pénaliste.

Des attouchements inconsciemment

Frédéric A. doit répondre d’abus sexuels commis sur plusieurs enfants de moins de 16 ans sur lesquels il avait autorité, entre 2010 et 2011. Les faits s’étaient passés dans un petit internat situé au sein de la Fraternité Saint-Pie X à Bruxelles, laquelle avait dénoncé les faits à la police après en avoir eu connaissance.

Lors de ses auditions, Frédéric A. avait précisé que s’il avait éventuellement commis des attouchements sur des enfants qu’il surveillait le soir à l’internat, ce ne pouvait être qu’inconsciemment, pendant son sommeil.

Il avait parlé plus exactement de «sexsomnie», défini comme une forme de somnambulisme. La personne qui en souffre peut avoir une activité sexuelle pendant son sommeil sans en garder ensuite le moindre souvenir, d’après des études.

En première instance, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait acquitté le prévenu, estimant qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments de preuve. Il n’avait cependant pas tenu compte d’une éventuelle «sexsomnie» du prévenu dans la motivation de sa décision.

Contact interdit avec les enfants

Par ailleurs, le prévenu avait déjà été soupçonné de pédophilie en Suisse, d’où il est originaire. Il avait bénéficié d’un acquittement par un tribunal ecclésiastique, en 2006. Il lui avait néanmoins été interdit d’avoir encore des contacts avec des enfants, pour une durée de 10 ans.

Lundi, le conseil de la Fraternité Saint-Pie X, Me Henri Laquay, a fait savoir que, quelque soit la décision de la cour, Frédéric A. comparaîtra à nouveau devant un tribunal ecclésiastique pour ces faits de 2010 et 2011 à Bruxelles.

«J’aimerais vous dire que je suis innocent. C’est une conviction certaine», a encore déclaré Frédéric A., lundi soir vers 18h45, à l’issue des débats.

«Je voudrais aussi dire que les faits de 2006 étaient occultes, la Fraternité m’avait interdit d’en parler. Mais c’était une injustice! Quoi qu’il en soit, je suis tombé en dépression ensuite. Et, en 2010, après un accident de voiture, tout a lâché. Ça a été le chaos dans ma tête. J’aimerais que vous compreniez ce que c’est que la dépression», s’est-il adressé aux juges.

L’arrêt sera prononcé le 13 décembre prochain à 9h00.



albert on lundi 23 octobre 2017 - 06:34:20

Pédophilie: La parole libérée fustige l'attitude du diocèse de Lyon

Lyon - 14/10/2017

Source : lyoncapitale



L'association lyonnaise, qui a révélé les agissements du père Preynat, a mené une campagne de "testing" des cellules d'écoute des victimes d'actes pédophiles. Celle de Lyon n'a pas répondu.

C'est un document de plus de 30 pages que l'association La parole libérée a mis en ligne sur son site, intitulé "Projet de réforme de l'Eglise sur la prise en charge des victimes d'actes de pédophilie commis par des clercs". Dans celui-ci, elle pointe d'abord l'inefficacité des dispositifs mis en place par certains diocèses, suite aux révélations sur les agissements du prêtre pédophile Bernard Preynat et le silence de sa hiérarchie. Ensuite, elle propose de mettre en oeuvre de dispositifs d'indemnisation des victimes d'actes pédophiles, à l'image de ce qui se pratique dans d'autres pays.

Suite à l'affaire Preynat, qui a conduit à un procès canonique et poussé le cardinal Barbarin devant la justice pour non dénonciation, l'Église de France a pris des mesures "dans la précipitation", note l'association, qui "ne participent pas d'une réforme en profondeur sur cette question". Surtout La parole libérée dénonce une mise à l'écart des victimes par une institution qui ne cherche qu'à se protéger elle-même.

À Lyon, pas de réponse

Concrètement, La parole libérée a voulu voir si les cellules d'écoute des victimes d'actes pédophiles par des membres de l'Église, mises en place après le scandale Preynat, était effectives. Pour ce faire, elle a lancé une campagne de "testing", en envoyant un mail aux adresses des cellules de chaque diocèse. Le mail évoquait l'existence d'une victime, son âge au moment des faits, la date des faits, la qualité de prêtre de l'auteur. Puis l'association a compilé et décortiqué les réponses.

Au total, 28 diocèses ont répondu, dont 22 en moins de 72 heures. Cinq n'ont pas répondu, "dont notamment le diocèse de Lyon pourtant largement alerté sur la situation des victimes d'acte de pédophilie", déplore l'association pour qui cette attitude est "inexplicable". Pire encore, s'insurge La parole libérée, "seuls 2 diocèses sur les 33 testés vont respecter leurs obligations légales en la matière et alerter le Procureur de la République conformément aux dispositions des articles 434-1 et 434-3 du code pénal".

Une confusion des genres

Si elle note que souvent les réponses sont chaleureuses et rapides, elle regrette que "la confusion manifeste entre cellule d'écoute et les responsables diocésains (50%) [ne soit] pas le gage d'une franche neutralité dans la gestion des dossiers". Ainsi l'association s'étonne du fait que le message écrit via le formulaire du site dédié mis en place par la Conférence des évêques de France soit "remis uniquement à l’évêque du diocèse qui est désigné comme le seul interlocuteur". Pour le diocèse de Lyon, la formule d'explication est la suivante : "Vous-même ou l’un de vos proches avez été victime d’actes de pédophilie commis par un prêtre dans le Diocèse de Lyon. Nous vous invitons à prendre contact avec Mgr Philippe Barbarin Cardinal archevêque du Diocèse de Lyon à l’aide du formulaire ci-dessous … Votre message sera transmis à Mgr Philippe Barbarin en toute confidentialité."

Ce qui amène l'association à s'interroger : "Comment dans ce contexte orienter les victimes au mieux de leurs intérêts et non ceux de l'institution catholique ? Comment éviter la captation des informations ? Comment juger un prêtre que l'on connaît nécessairement bien car appartenant à son propre diocèse ?" Elle préconise donc de créer des structures indépendantes du diocèse, qui reçoit les plaintes, enquête, saisit la justice, à l'image de celles qui existent en Allemagne.

Pour un fonds d'indemnisation et une reconnaissance des droits des victimes

Autre demande, après analyse des dispositifs belge ou suisse : celle d'une indemnisation des victimes d'actes pédophiles. "Car il n'est pas possible de reconnaître une victime si dans le même temps on nie sa responsabilité à l'égard des préjudices qu'elle subit. La reconnaissance des souffrances des victimes passe nécessairement par l'indemnisation de leurs préjudices. Il est donc nécessaire et indispensable de créer un fonds d'indemnisation pour les victimes d'agressions sexuelles sur mineurs commises par des prêtres."

Plus globalement, La parole libérée appelle l'Église à revoir toute sa procédure de droit canonique, pour mettre les victimes au coeur du dispositif de protection. Elle rappelle que dans le cadre du procès canonique du prêtre Bernard Preynat, "les victimes ont été totalement livrées à elles-même", sans "aucune information préalable sur le choix et le déroulement de la procédure", ni sur l'évolution de celle-ci, ni sur "les droits dont elles disposent (elles n'ont même pas le droit de disposer d'une copie de leur procès verbal d'audition)". Plus jamais ça, semble hurler La parole libérée.



albert on samedi 14 octobre 2017 - 05:46:47

Pédophilie en Guinée : « Le frère Albert m’a entraîné dans son lit une place »

Guinée - 27 septembre 2017

Source : jeuneafrique



« Elijah » accuse un religieux français, le frère Albert, de l’avoir violé quand il était mineur. Il livre son témoignage à Jeune Afrique.

Nous l’appellerons « Elijah ». Mineur au moment des viols dont il dit avoir été victime, il a été auditionné fin mars par le service de sécurité de l’ambassade de France à Conakry. Une commission rogatoire doit arriver prochainement de Paris pour qu’Elijah soit à nouveau auditionné, cette fois par la justice française. Celui qu’il accuse, le frère Albert de la Congrégation des frères du Sacré-Cœur, a reconnu une partie des faits qui lui sont reprochés et a été mis en examen le 7 septembre pour des viols et agressions sexuelles commis en Guinée entre 1992 et 2002.

Scolarité payée dans l’une des écoles les plus chères de Conakry, recrutement dans le club de foot FC Séquence de Dixinn, équipements offerts, argent de poche… Elijah était si choyé par le frère Albert qu’on le surnommait le « fils de Kaabè » c’est-à-dire de « Maïs » en soussou, le surnom donné au religieux selon une déformation de son nom de famille. Mais les bienfaits de ce dernier n’étaient qu’apparents et c’est sur plus d’une décennie de souffrances que Elijah a décidé de témoigner.

« Je suis une victime du Frère Albert. Je jouais à l’époque dans son club du FC Séquence, au poste de latéral droit, même si j’étais polyvalent. Le frère Albert est arrivé en Guinée comme missionnaire en 1992. Il m’a repéré un soir de fin de semaine alors que je m’entraînais avec mon équipe du quartier (Bellevue-École) dans l’enceinte de l’École Sainte-Marie qu’il dirigeait. C’était vraisemblablement en 1995. J’avais dix ans. À la fin du match, il m’a dit : ‘Viens, jeune-homme ! Tu joues bien. J’ai un club. Demain, tu viens me voir à 16h, après l’école’.

J’étais en classe de 6e année à Broz Tito, une école publique. Il m’a promis de m’inscrire dans son école si j’étais admis à l’examen d’entrée en 7e année (Certificat d’étude primaire), et dans son club de football. Il m’a remis une paire de crampons, des bas et un maillot, avant de me présenter à feu Naby Yansané, alias Marino, qui fut le coach du club. J’appartenais à la génération 3. Au décès de Marino, son successeur Souleymane Camara alias Abédi m’a propulsé dans la génération 6. Albert m’invitait à chaque fois que la première équipe (qui était en Ligue 3) se déplaçait. Il m’installait sur le siège de devant, entre l’entraîneur et lui.

Il s’est mis en serviette et a commencé à dire : mon fils bien aimé, je t’aime…

Il m’a demandé un jour de le trouver au bar « FC Séquence » [qui n’appartient pas au club et est situé en face de l’école Sainte-Marie, dans le quartier Bellevue-École, NDLR], où le Frère Albert prenait sa bière. Arrivé sur place, il m’a dit : ‘Allons chez moi, j’ai quelque chose pour toi’. On est monté dans sa voiture. Il m’a fait monter à l’étage, où il occupait une chambre, salon et douche. J’avais croisé d’ailleurs dans les escaliers mon professeur de musique d’alors, Jean-Daniel Barboza, qui descendait. Il m’a regardé, silencieux, sans répondre à mes salutations.
Albert m’a entraîné dans sa chambre et m’a fait asseoir dans son lit une place. Automatiquement, il s’est mis en serviette et a commencé à dire : ‘Mon fils bien aimé, je t’aime…’ Il me draguait comme si j’étais une fille. J’ai voulu m’y opposer, mais comme j’étais petit, sans force, il s’est jeté sur moi, m’a enlevé le pantalon et m’a couché sur lui. J’ai crié, je me suis débattu et me suis enfui. Il a couru pour me rattraper, me supplier de le pardonner, en prenant mes pieds.

« La deuxième fois qu’il a abusé de moi… »

À la maison, je me suis confié à Faya, un ami de mon frère. On a été voir le Frère Albert qui nous a supplié encore, promettant de m’amener poursuivre mes études en France et de me faire jouer à Sochaux. Il m’a fait venir dans son école, où les enseignants s’occupaient bien de moi : je gardais la clé de son bureau et en son absence, le Frère Albert m’avait chargé d’établir les reçus des parents qui s’acquittaient des frais de scolarité de leurs enfants. C’est ainsi qu’on m’a surnommé le « fils de Kaabè ». On l’appelait en effet « Maïs » en soussou par déformation de son nom de famille.

La deuxième fois qu’il a voulu abuser de moi, c’était à l’approche d’un déplacement de notre équipe à Kankan (plus de 600 km à l’est de la Guinée) contre celle de l’École Saint-Jean, appartenant également à la Congrégation des frères du Sacré-Cœur. On était en internat. Il est venu me chercher parmi mes amis prétextant une surprise pour moi. Automatiquement, j’ai pensé à ce qu’il m’avait fait. Comme il était président de club, je ne pouvais pas lui résister. On est encore monté dans sa chambre. Quand il s’est approché de moi, j’ai menacé d’en parler à tout le monde. Il m’a laissé.

Une troisième fois : comme ma famille était pauvre, Albert m’a pris en charge, je ne payais pas la scolarité, tous mes amis m’enviaient… Je ne pouvais pas lui résister. Il devait me donner de l’argent pour acheter un complet, à 100 000 francs (environ 10 euros). Dès mon arrivée, il m’a serré contre lui en disant qu’il m’aimait. Je lui ai rappelé que je n’étais pas une femme. Il s’est encore jeté sur moi. J’ai crié fort. Les frères du Sacré-Cœur sont subitement arrivés. Je suis rentré chez moi en courant.

« La police est venue me chercher à l’école »

Le lendemain, des agents de la DPJ [Direction de la police judiciaire, NDLR], sans uniforme et à bord d’un minibus non immatriculé, sont venus me chercher à l’école, prétextant qu’ils avaient un courrier pour moi. J’ai compris que les frères du Sacré-Cœur avaient porté plainte. Une fois dans leur bureau, ils m’ont interrogé sur mes liens avec Albert. Ils ont menacé de dire la vérité. J’ai dit tout ce qui s’était passé. Ils m’ont relâché. À ma descente du taxi, qui je vois ? Albert ! Il m’a alors interrogé sur les raisons de mon arrestation. Je lui ai raconté la scène. Il a dit : ‘Ah ! C’est fini pour moi ! Il me faut rentrer, si je reste ici, ils vont m’arrêter.’ Comme la nouvelle s’était répandue, mes parents m’ont amené au village. Où j’ai appris quelques semaines plus tard que Albert était rentré sans valise en France, sur décision de la Congrégation. C’était en 2002. Un an après, il m’a envoyé un courrier avec l’équivalent de 300 000 francs, le prix d’un téléphone. Il voulait qu’on reste en contact pour ne pas que je parle.




albert on vendredi 22 septembre 2017 - 05:39:32

Haute-Loire : le prêtre pédophile aurait abusé de quarante enfants en Guinée

Guinée - 09 septembre 2017

Source : LeParisien



Il a été mis en examen, jeudi au Puy-en-Velay, pour viol sur mineur.

Un prêtre pédophile de 74 ans a été mis en examen, jeudi au Puy-en-Velay (Haute-Loire) avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le septuagénaire est soupçonné d’avoir, pendant dix ans, abusé de quarante enfants alors qu’il était le directeur de l’école Sainte-Marie d’Ixen en Guinée Conakry.

Le septuagénaire a été interpellé, mercredi à la maison de retraite du Puy-en-Velay, où il vit désormais (Haute-Loire) par les enquêteurs de l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) avant d’être placé en garde à vue dans les locaux de police de la ville.

Les fonctionnaires de la direction centrale de la police judiciaire ont été chargés de mener une enquête par le parquet du Puy-en-Velay après la diffusion en mars dernier de l’émission d’Elise Lucet, Cash investigation au cours de laquelle le père Albert s’était confié, en caméra cachée, sur les relations sexuelles qu’il avait entretenues pendant six ans avec un adolescent africain.

VIDEO. Le reportage de Cash Investigation (à partir de 49'40)

C’est en 2003, qu’un de ses jeunes croyants a confié aux autorités religieuses qu’il avait été violé durant six ans par le père Albert. Suite à cette première dénonciation, le religieux a été rappelé en France et placé au monastère, dans une communauté d’hommes à Espaly. Selon la hiérarchie de l’église, il s’agissait de protéger les victimes de ses agissements en enfermant le prédateur dans le monastère et ainsi le mettre à l’abri de la tentation. Puis d’autres plaintes sont remontées en 2011 et en 2016 aux autorités religieuses.

Entre 1992 et 2002 à Conakry, le père Albert dirigeait l’école, mais il s’occupait aussi d’une équipe de football et il a profité de son ascendant spirituel pour violer des enfants, âgés de 12 à 14 ans en s’assurant qu’ils gardent pour eux, ce secret honteux. « Les fonctionnaires ont découvert que le religieux envoyait de l’argent, par mandat cash à quarante de ses anciens élèves, précise une source proche de l’affaire. C’était une manière de dédommager ses victimes et de soulager sa mauvaise conscience ».

Durant son interrogatoire, il est passé aux aveux en tentant de minimiser la portée pénale de ses actes. « Il affirme que ces jeunes amants étaient âgés de plus de 15 ans, ajoute une autre source. Mais il reconnaît que lorsqu’il était en Afrique, il a cédé à ses pulsions car il se sentait intouchable, invulnérable et totalement au-dessus des lois ». Les policiers de l’office vont désormais se déplacer en Guinée afin de recueillir les témoignages des nombreuses victimes du prêtre pour étayer la procédure. A la fin de l’enquête, il pourrait comparaître devant la cour d’assises de la Haute-Loire.



albert on samedi 09 septembre 2017 - 05:16:33

Un prêtre surpris avec une ado de 13 ans

Philippines - 01.08.2017

Source : 24heures.ch


Le directeur d'une université religieuse, située près de Manille, a été arrêté et suspendu de ses fonctions pour une affaire de pédophilie.

Un prêtre catholique, soupçonné d'actes pédophiles, a été arrêté après avoir été surpris en compagnie d'une adolescente de 13 ans que lui aurait livré un proxénète, a annoncé mardi un responsable de l'Eglise philippine.

L'Eglise et la police ont ouvert toutes deux des enquêtes distinctes après l'arrestation vendredi de Monseigneur Arnel Lagarejos dans la banlieue de Manille, a déclaré à l'AFP l'évêque retraité Oscar Cruz.

Lagarejos, prêtre et directeur d'une université religieuse proche de la capitale, a été arrêté par la police après qu'un proxénète lui eut livré l'adolescente, a ajouté M. Cruz, qui dirige les investigations de l'Eglise.

Un pays choqué

Le prêtre a été suspendu de toutes ses fonctions, dans son diocèse comme à l'université et se trouve en détention provisoire, a-t-il ajouté. La police s'est refusée à tout commentaire, évoquant une loi sur la confidentialité dans ce type d'affaire.

Les résultats de l'enquête ecclésiastique seront transmis au Vatican, a ajouté Oscar Cruz. Cette affaire a énormément choqué aux Philippines, où 80% des habitants sont catholiques et où l'influence de l'Eglise est considérable.

Le diocèse d'Antiplo a publié un communiqué concernant l'arrestation du prélat, indiquant que ce dernier a été relevé de ses fonctions.



albert on mercredi 02 août 2017 - 03:23:37

"Un système de punitions sadiques relié au plaisir sexuel" : en Allemagne, au moins 547 enfants victimes d'abus dans un choeur catholique

Allemagne - 18 juillet 2017

Source : -20170719-[]-86c19ec169d76afca10847bf601d3b0a@1-20170719070000&_ope=eyJndWlkIjoiODZjMTllYzE2OWQ3NmFmY2ExMDg0N2JmNjAxZDNiMGEifQ==]LCI



VIOLENCES - Au moins 547 enfants du célèbre chœur catholique allemand de Ratisbonne ont été victimes de maltraitances, dont des viols, commis entre 1945 et le début des années 90, selon un rapport d'enquête dévoilé mardi. Le frère aîné du pape Benoît XVI a dirigé cette institution pendant 30 ans.

Au moins 547 enfants du célèbre chœur catholique allemand des "Regensburger Domspatzen" ("les Moineaux de la cathédrale de Ratisbonne") ont été victimes de maltraitances physiques et sexuelles commises entre 1945 et le début des années 1990, selon un rapport d'enquête dévoilé mardi.

Parmi ces enfants, 67 ont fait l'objet d'agressions sexuelles, dont des viols, a indiqué Ulrich Weber, un avocat chargé par l'Église de faire la lumière sur cette affaire qui a éclaté en 2010. Un rapport intermédiaire dévoilé en 2016 avançait déjà le chiffre de 231 victimes, dont 50 qui ont fait l'objet d'agressions sexuelles. En février 2015, les autorités catholiques locales n'en avaient reconnu que 72.

Les faits couvrent des délits et crimes allant de la privation de nourriture au viol en passant par des coups ou des agressions sexuelles. La plupart des cas sont toutefois prescrits et les 49 auteurs présumés des violences identifiés dans le rapport ne devraient donc pas être poursuivis. Chacune des victimes devrait recevoir en revanche jusqu'à 20.000 euros d'indemnisation.

Les victimes ont décrit leur passage dans ce chœur fondé au Moyen-Âge en 975 mondialement connu comme "une prison, un enfer et un camp de concentration", "le pire moment de leur vie, marqué par la peur, la violence et la détresse", a déclaré Ulrich Weber.

Le frère de l'ancien pape Benoît XVI a dirigé l'institution pendant 30 ans

Certaines de ces maltraitances se seraient produites alors que le frère de l'ancien pape Benoit XVI, Mgr Georg Ratzinger, dirigeait ce chœur de petits chanteurs, entre 1964 et 1994. Ce dernier, aujourd'hui âgé de 93 ans, a assuré n'avoir pas eu connaissance d'abus sexuels au sein de cette chorale. Mais selon M. Weber, le frère de l'ancien pape savait et aurait au contraire "détourné les yeux", car une "culture du silence" régnait au sein du chœur où la protection de l'institution a semble-t-il primé, selon l'avocat.

En 2010, un ancien membre de la chorale, le chef d'orchestre et compositeur allemand Franz Wittenbrink, avait témoigné au magazine allemand Der Spiegel de la violence dont était capable Georg Ratzinger, évoquant plus largement un "système de punitions sadiques relié au plaisir sexuel".



albert on mardi 18 juillet 2017 - 05:29:33

Bonne nouvelle pour les victimes belges de prêtres pédophiles

Belgique - 5/07/17

Source : 7sur7.be



La Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) de Strasbourg a estimé que la plainte de plusieurs dizaines de victimes belges d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise n'était "pas irrecevable". L'information, rapportée par le magazine Knack, a été confirmée par leur avocat, Me Walter Van Steenbrugge.

Me Van Steenbrugge s'était pourvu devant la juridiction strasbourgeoise après que le tribunal de première instance, la cour d'appel et la Cour de cassation eurent rejeté pour des raisons de procédure l'action collective intentée à l'encontre des évêques de Belgique et du Saint-Siège. La plainte est désormais considérée comme "pas irrecevable" par la Cour européenne des Droits de l'Homme. "C'est très important pour nous car environ sept plaintes sur dix ne franchissent pas cette première étape", souligne l'avocat.

"Les victimes d'abus sexuels n'ont jamais eu accès à un juge qui aurait pu traiter leur plainte", poursuit Me Van Steenbrugge. "L'Article 13 de la Convention européenne des Droits de l'Homme stipule pourtant que vous pouvez saisir un juge lorsque vos droits sont enfreints. Les juges belges ont considéré que l'action en justice était irrecevable. L'action collective n'était pas, selon ces derniers, autorisée par la procédure tandis que le Vatican bénéficiait de l'immunité. Notre argumentation n'a jamais été prise en considération."

Si la CEDH fait droit à l'argumentation de Me Van Steenbrugge, un nouveau procès au civil est possible même si un arrêt de la juridiction européenne peut prendre des années. Une procédure pénale est en outre toujours pendante. Des perquisitions avaient en effet été menées dans le cadre de l'Opération Calice à l'archevêché ainsi qu'au domicile du cardinal Danneels à Malines. Des victimes ont par ailleurs été indemnisées par l'intermédiaire du Centre d'Arbitrage en matière d'Abus sexuels mais uniquement pour les faits prescrits ou si l'auteur des faits était décédé, "une manière de faire passer la pilule", selon Me Van Steenbrugge.

L'avocat confirme également dans le cadre de cette interview l'existence "d'enregistrements vidéos" d'abus sexuels commis par des religieux mais l'homme de loi s'est refusé à tout autre commentaire pour l'instant.



albert on mercredi 05 juillet 2017 - 10:25:57

Pédophilie : l'ex-évêque d'Orléans rattrapé par son silence

Orléans - 08/06/2017

Source : LeFigaro



André Fort a été mis en examen, ce jeudi, pour non-dénonciation d'actes pédophiles. Les victimes présumées lui reprochent de ne pas avoir dénoncé des actes pédophiles de l'abbé Pierre de Castelet, alors qu'il en avait été informé personnellement dès 2010.

Plusieurs années après avoir été informé par une victime présumée d'attouchements sexuels de la part d'un prêtre de son diocèse, l'ancien évêque d'Orléans, André Fort, qui a occupé ce poste de 2002 à 2010, a été mis en examen ce jeudi matin par un juge d'instruction à la suite d'une décision de la chambre d'instruction d'Orléans.

Trois victimes présumées se sont portées partie civile dans cette affaire. Elles lui reprochent de n'avoir pas dénoncé des actes pédophiles de l'abbé Pierre de Castelet, mis en examen en 2012 après un signalement par l'actuel évêque d'Orléans, Mgr Jacques Blaquart.

«André Fort m'a reçu dans son bureau en 2010 à Orléans. Il m'a promis de prendre des mesures, mais un an après l'abbé était toujours là»

Une des victimes présumées, Olivier Savignac, avait été le premier à dénoncer les faits en 2008 auprès de l'évêché dans un courrier où il faisait état d'attouchements qu'il dit avoir subis en 1993 lors d'un camp dans le sud-ouest de la France du Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) où officiait l'abbé de Castelet en tant qu'aumônier. Sans réponse de l'évêché, il demandait audience deux ans plus tard à Mgr Fort et lui donnait des détails et lui précisait qu'une dizaine de jeunes avaient pu être victimes de l'aumônier du MEJ. «André Fort m'a reçu dans son bureau en 2010 à Orléans. Il m'a promis de prendre des mesures, mais un an après l'abbé était toujours là. Je me suis même aperçu qu'il donnait des conférences sur la pédophilie dans l'Église. Là on s'est sentis trahis», a déclaré Olivier Savignac en octobre dernier au micro de France Bleu Orléans.

Il saisit alors à nouveau l'évêché, où Mgr Blaquart avait pris la succession de Mgr Fort, parti à la retraite. Dès lors, tout va très vite: le nouvel évêque saisit aussitôt le parquet et une instruction est ouverte. En 2012, l'abbé de Castelet est mis en examen. L'enquête «aurait mis en évidence huit ou neuf cas d'attouchements sur mineurs, sur des victimes âgées d'une douzaine d'années», a indiqué l'année dernière Mgr Blaquart. Le prêtre a reconnu les faits, ajoute le prélat, qui lui a supprimé en 2016 les derniers ministères. «J'aurais dû le faire plus tôt», avait-il dit.

Selon Mgr Blaquart, ses prédécesseurs avaient eu connaissance de ses agissements et avaient pris «des mesures conservatoires» contre le prêtre

Selon Mgr Blaquart, ses prédécesseurs avaient eu connaissance de ses agissements et avaient pris «des mesures conservatoires» contre le prêtre, aujourd'hui âgé de 66 ans, pour éviter qu'il soit seul en contact avec des jeunes. «Ils n'avaient pas porté plainte», avait regretté le prélat. Bien avant des mesures prises l'année dernière par la conférence des évêques de France, le diocèse d'Orléans, à la demande de son évêque Jacques Blaquart, a été le premier à mettre en place une cellule d'écoute pour les victimes de prêtres pédophiles.

Il s'agit du premier évêque mis en examen pour non dénonciation d'actes pédophiles depuis Mgr Pierre Pican, évêque émérite de Bayeux. Ce dernier avait été condamné en 2001 à trois mois d'emprisonnement avec sursis pour non-dénonciation des faits de pédophilie commis par un prêtre de son diocèse de Bayeux, l'abbé René Bissey, auquel la cour d'assises du Calvados avait infligé 18 ans de réclusion en octobre 2000. Cette affaire avait conduit la Conférence des évêques de France à engager un chantier de lutte contre les abus sexuels dans l'Église, relancé en 2016 après de nouvelles accusations, notamment dans le diocèse de Lyon gouverné par le cardinal Philippe Barbarin.



albert on vendredi 09 juin 2017 - 02:20:00

Une sœur catholique arrêtée pour avoir aidé les prêtres à abuser sexuellement d’enfants mal-entendants

Argentine - 9 mai 2017

Source : rumeursdabidjan



Une sœur catholique japonaise, Kosaka Kumiko de 42 ans, a été arrêtée en Argentine pour son implication dans une affaire d’abus sexuels commis sur 27 jeunes mal-entendants dans une école. Selon les médias locaux, elle était chargée de repérer les potentielles victimes.

Kosaka Kumiko, 42 ans, est accusée de complicité de viol, de pénétrations anales et vaginales, et d’attouchements, qui avaient eu lieu dans des salles de bains, des dortoirs, un jardin et le sous-sol d’une école de Lujan de Cuyo, à près de 1 000 km au nord-ouest de Buenos Aires (Argentine).

Les enfants ont déclaré que les deux prêtres catholiques les violaient continuellement à côté de l’image de la Vierge Marie.
L’implication de Kumiko a été découverte après qu’une ancienne élève l’ait accusé de lui avoir fait porter une couche pour couvrir une hémorragie, après avoir été violée par un prêtre du nom de Horacio Corbacho.

Au moins 24 élèves de l’Institut Provolo, ont accusé Corbacho, un autre prêtre nommé Nicola Corradi et trois autres hommes.

Kumiko, est actuellement détenue dans une prison locale pour femmes pendant que les détectives enquêtent sur les crimes.

« Je suis innocente. Je n’ai fait que le bien », a déclaré la sœur devant le procureur chargé de l’enquête et qui a ordonné son maintien en détention dans une prison pour femmes.

« Ils ont toujours dit que c’était un jeu : « Venez jouer, on va jouer » et ils nous emmenaient dans la salle de bain des filles », raconte une jeune femme qui a été abusée à l’école argentine.

La police a arrêté les cinq hommes accusés en novembre dernier, trouvant aussi plusieurs magazines pornographiques et environ 34 000 $ ont été trouvés dans la salle de Corradi. Ils auraient au moins abusé de deux douzaines d’étudiants.

S’ils sont reconnus coupables, ils font face à 50 ans de prison. Corradi avait déjà été accusé en Italie d’avoir abusé d’étudiants à l’Institut Provolo de Vérone, une école pour les sourds, où des centaines d’enfants ont été agressés sexuellement au cours des années par des prêtres et de frères religieux.

Trois employés de l’école, Jorge Bordon, Jose Luis Ojeda et Armando Gomez, ont eux aussi été arrêté sous caution.

Les enquêteurs ont plus de 30 témoignages contre les prêtres et enseignants à étudier.



albert on mercredi 10 mai 2017 - 01:08:03

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